Camerounais du Maroc: Prêts pour la fête

Un échauffement avant le jour-J. Les supporters camerounais vivant à Rabat, la capitale du Royaume du Maroc, ont répondu à l’appel de la sélection nationale le 13 novembre dernier, à l’occasion du match des barrages africains pour le Mondial 2026 opposant les Lions indomptables aux Léopards de la RDC. Après plus de quatre heures de show (certains sont venus un bon moment avant la rencontre), bravant le froid et la pluie du stade Al Barid ce soir-là, les fans des Lions étaient plus que déçus. Pas de Coupe du monde pour les Lions indomptables l’année prochaine, mais qu’importe. Pour les supporters camerounais, « demain est un autre jour ». Et « demain » c’est déjà la Coupe d’Afrique des nations organisée, à ce moment-là, dans un peu plus d’un mois. La majorité des Camerounais vivant au Royaume chérifien sont en situation illégale. Ils sont là pour « boza », selon le terme familier tiré du francanglais, signifiant « travailler dur ». Pour beaucoup, le Maroc est un tremplin vers l’eldorado européen. Même loin du Cameroun, et malgré tous ces défis, leur amour pour l’équipe nationale fanion reste un des bagages que ces derniers garderaient à vie. Un après-midi de novembre dernier, des supporters camerounais sont pris dans un grand débat. Ils travaillent au Grand marché, près de la Medina de Rabat, dans un espace aux fortes allures à la fois de l’Avenue Kennedy et de Mokolo à Yaoundé. Derrière leurs comptoirs de dépannage de téléphones portables et d’ordinateurs, ils n’hésitent pas à livrer leur sentiment sur la sélection nationale. Alioum, nous l’appellerons ainsi pour conserver son anonymat, se dit malheureux de voir le label Lions indomptables se retrouver en-dessous de son standing dans l’univers du football, mais se console avec la CAN à venir. « Nous avons foi. Les Lions vont créer l’exploit. C’est ce qu’ils font toujours là où on ne les attend pas », déclare-t-il. D’autres sont plus dubitatifs, surtout face à des adversaires de poule comme la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre, le Gabon flamboyant ces derniers temps, et l...