Garoua : la finance islamique en français facile

La formatrice a quitté sa chaise. Mme Abass Samira s’est saisie du micro et s’est placée au milieu de la salle des Actes de la Communauté urbaine de Garoua, transformée en salle de classe. C’est cette attitude qu’a choisie le chesf de la mission dépêchée par le ministère des Finances à Garoua pour expliquer le concept de « finance islamique ». Celle qui est par ailleurs chef de la cellule des études et projets à la Direction générale du Trésor, de la Coopération financière et monétaire du ministère des Finances s’est mise dans la peau d’une enseignante. Elle a expliqué en français facile, parfois avec des exemples « terre à terre » les concepts de finance islamique et d’économie islamique. Abass Samira a donc dit ce que ce produit est, et ce qu’il n’est pas. D’entrée de jeu, elle a précisé que la finance islamique était différente de la finance classique ou conventionnelle. Ce produit en promotion à Garoua jeudi dernier repose sur le profit et l’éthique, a noté l’oratrice.  Cet outil ne chasse pas les intérêts comme la finance conventionnelle et s’oppose farouchement aux jeux de hasard et à tout ce qu’il y a comme spéculation. Il s’adosse sur les Saintes Ecritures a fait savoir la conférencière. 
L’exposante a néanmoins conclu que la finance islamique est un « business, mais un business vertueux » et qu’elle ne s’adresse pas seulement aux musulmans. Par ses explications, elle a rapidement capté et séduit l’auditoire. Dans l’assistance, on notait la présence des représentants de directeurs de banques, de microfinances, des chefs traditionnels, des élus locaux, et des opérateurs...