Soldats de la paix

Dans une ambiance particulièrement chaleureuse vendredi dernier en la mythique Cour d’honneur de la brigade du Quartier général  à Yaoundé, le président de la République, chef des armées, Paul Biya, a eu des mots d’une grande portée didactique à l’endroit des jeunes officiers de la promotion « Paix et Emergence » de l’Ecole militaire interarmées (EMIA). « La carrière que vous venez d’embrasser impose une discipline rigoureuse, une loyauté sans faille aux institutions républicaines et une disponibilité de tous les instants. A l’instar de vos aînés qui se sont illustrés sur les champs de bataille, je vous exhorte à poursuivre l’œuvre de défense et de protection de la patrie», a-t-il déclaré.
Ces propos d’une résonnance exceptionnelle en termes d’engagement patriotique méritent d’autant plus qu’on s’y attarde que le triomphe de la 35e promotion de l’EMIA intervient dans un contexte particulier. Un contexte notamment marqué aux frontières du Cameroun par les incursions de groupes armés provenant de pays voisins, et surtout les exactions du groupe terroriste Boko Haram. Ainsi que le vibrant hommage rendu le 3 février dernier par le président de la République au général Jacob Kodji, commandant de la quatrième région  militaire interarmées et à ses trois compagnons qui ont péri le 22 janvier 2017 dans un crash d’hélicoptère près de Bogo (Extrême-Nord) alors qu’ils revenaient d’une mission.
Pour les 178 jeunes officiers qui ont triomphé vendredi dernier, le nom de baptême de leur promotion, « Paix et Emergence », devra servir d’aiguillon tout au long de leur exaltante carrière sous le drapeau. Ils  ne devront jamais perdre de vue que la condition sine qua non pour que le Cameroun devienne un pays émergent à l’horizon 2035 est qu’il y ait la paix tant à l’intérieur qu’au niveau de ses frontières. « Aucune nation ne saurait en effet prétendre au développement économique sans bénéficier au préalable des conditions d’une paix durable », a relevé vendredi dernier le chef de l’Etat, afin que nul n’en ignore.
En raison de l’impératif de préservation de la paix pour le développement, les jeunes lauréats de l’EMIA doivent donc  apporter leur contribution à la lutte contre les menaces auxquelles le Cameroun est confronté à ses frontières : piraterie maritime, prise d&r...

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