Fête nationale : pas d’amalgame

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Le fait est suffisamment grave pour être dénoncé. Ni John Fru Ndi, président national du Social Democratic Front (SDF),  premier parti d’opposition au Cameroun, a signé le 7 mai 2017 à Bamenda, une lettre-circulaire adressée aux organes de son parti et contenant entre autres, des directives relatives à la fête nationale de l’Unité qui se célèbre le 20 mai prochain. Ainsi, après avoir énuméré ce qui apparaît à ses yeux comme des manquements du gouvernement, le chairman écrit : « Nous avons décidé de ne pas participer aux prochaines célébrations de notre unité nationale qui est grandement menacée ». Il  précise ensuite l’objectif poursuivi, à savoir « protester énergiquement contre l’état de dégradation actuel de notre pays ».
A l’analyse, cet appel de l’instance dirigeante du SDF est à la fois anti-patriotique et inopportun. Parce que la célébration de la fête nationale d’un pays n’est pas une affaire partisane. Ici comme ailleurs, les enjeux que charrie une fête nationale dépassent de loin, de très loin, les intérêts partisans d’une formation politique. Pour diverses raisons, ces enjeux sont largement au-dessus de telles considérations.Par ailleurs, au Cameroun en particulier, la commémoration de la fête nationale est un grand moment de communion des populations des dix régions autour des valeurs de paix et d’unité nationale. La fête nationale, qui sera cette année rendue à sa 45e édition, donne à chaque fois l’occasion à toutes les composantes de la population de célébrer à l’unisson, dans l’allégresse et dans la proximité des cœurs et des esprits,  le vivre-ensemble, la solidarité, la cohésion sociale et la dynamique de l’intégration nationale. Sans distinction de chapelles politiques et religieuses, le 20 mai offre aux Camerounais, dans toute leur diversité  l’occasion de revisiter l’évolution de leur histoire et d’apprécier le chemin parcouru dans la construction ...

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