Plus loin en matière d’incitation

Commentaire

Le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun vise à stimuler les investissements au Cameroun. Mais, il faut aller plus loin. L'économie camerounaise dispose pour cela du potentiel pour être l'une des plus prospères et à même de  recevoir d’importants investissements directs étrangers (IDE) du monde entier. Le pays dispose de nombreuses ressources naturelles (forêts, matières premières agricoles et minières, etc.) sur lesquelles s'appuyer.
Pourtant, dans les faits, le Cameroun n’occupe pas un rang honorable en ce qui concerne l'attractivité concernant les IDE dont les flux nets ne représentent qu’un modeste pourcentage du PIB. Bien plus, le taux global d’investissement dans le pays est encore faible. D’après les données disponibles au MINFI, ce taux est passé de 20,7% du PIB en 2014 à 20,5% en 2015 et se situerait à 21% du PIB en 2016. Il y a une progression mais les économistes savent que  d’importants efforts restent à faire. Etant entendu que pour que l’économie camerounaise décolle et lui permette d’accéder au statut envié de pays émergent, il faut porter ce taux d’investissement à au moins 25% du PIB pendant au moins trois décennies. Avec, sur la période, un taux de croissance du PIB réel de plus de 7% pour ne pas dire à deux chiffres. Les dragons asiatiques sont tous passés par là. La croissance de leur PIB a été élevée et soutenue sur une longue période, boostée par des investissements massifs qui en étaient le moteur essentiel.
C’est dire que pour donner un sérieux coup d’accélérateur à l’investissement au Cameroun, le pays  doit accroître davantage son attractivité. C’est déjà bien de simplifier les procédures et de donner à l’API les moyens nécessaires à son efficacité. Mais, aller au-delà, comme nous l’avons suggéré, c’est &eacu...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie