Situation économique du Cameroun : Vigilance, toujours

Le 17 décembre dernier, la Banque mondiale a publié la 9e édition du Baromètre économique de la Cemac, un document qui analyse les évolutions économiques récentes, les perspectives et les principaux défis de la sous-région. On peut y retenir trois principales informations. La croissance économique dans la région Cemac devrait ralentir à 2,8 % en 2025, avec des pressions budgétaires persistantes et une pauvreté en hausse touchant plus d'un tiers de la population. La richesse par habitant a diminué en raison de la croissance démographique rapide et d'une diversification économique limitée. Il y a aussi que la gestion durable des ressources naturelles, en particulier des forêts du bassin du Congo, est essentielle à la prospérité à long terme. 
Au-delà de ce bilan global, le baromètre donne le pouls de la situation pays par pays. Ainsi, le Cameroun continue de faire preuve de résilience aux chocs, même si les conditions fondamentales d’une croissance forte font défaut. « Le PIB réel a augmenté de 3,5 % et l’inflation s’est stabilisée en 2024. La croissance a été tirée par la hausse des prix du cacao et des rendements du coton, ainsi que par une meilleure alimentation en électricité qui a favorisé la transformation des matières premières et la croissance industrielle. Du côté de la demande, la consommation publique et privée et l’investissement privé ont été les principaux moteurs de la croissance en 2024. L’inflation a suivi une tendance baissière, passant d’un pic de 7,4% en décembre 2023 à 4,5% fin 2024 et 4,1% fin juin 2025, en réponse à une politique monétaire stricte, au contrôle des prix et à la baisse de l’inflation importée», présente le rapport. Il y a aussi la situation budgétaire qui s’est légèrement détériorée et le risque de surendettement qui reste élevé. Le rapport suggère au Cameroun pour atteindre ses objectifs de développement, de « recalibrer son modèle de croissance, renforcer la participation du secte...