Ecrans Noirs 2020 : triomphe du cinéma camerounais

Les cinéastes locaux se sont approprié cette 24e édition, remportant la majorité des prix en compétitions internationales. Il ne leur a manqué que l’Ecran d’or…

« Heart of Africa », long métrage du réalisateur congolais Tshoper Kabambi Kashala est l’Ecran d’Or 2020. Pourtant la vedette a clairement été volée à ce film, racontant la rédemption d’un ancien meurtrier devenu missionnaire samedi dernier au palais des Congrès de Yaoundé. Car la cérémonie de clôture de la 24e édition des Ecrans Noirs, en présence du ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt, du PCA des Ecrans Noirs, Grégoire Owona, du délégué général du festival, Bassek Ba Kobhio, des centaines de convives et des jurés en présentiel ou en visioconférence, Covid-19 oblige, a surtout consacré le 7e art camerounais, ou plutôt « The Fisherman’s Diary » de Enah Johnscott. Au centre de cette intrigue d’une actualité saisissante, la fille d’un pêcheur, prête à braver tout (interdits et mentalités) pour aller à l’école. 
Le réalisateur camerounais et son équipe sont montés en tout cinq fois sur le podium, afin de recevoir leurs trophées : Meilleur film camerounais, meilleur film d’Afrique centrale, meilleure actrice camerounaise, meilleur scénario et mention spéciale du jury des longs métrages internationaux. Il a été sacré vainqueur dans presque toutes les catégories où il s’est retrouvé en compétition. « Presque ». Car le graal ultime lui a été raflé par ce périple poignant venu de RDC, « Heart of Africa ». Ces Ecrans Noirs 2020 vont demeurer un moment indélébile ou « de véritable résilience », comme l’a souligné le Minac, pour les grand et petit écrans locaux. Car si « The Fisherman’s Diary » a connu le plébiscite, d’autres productions camerounaises en compétitions internationales ont eu leur lot de reconnaissance, à l’instar de « Saving Mbango » de Nkanya Nkwai (Prix du jury international), « Enterrés » de Françoise Ellong (mention spéciale du jury longs-métrages Afrique centrale), « Fon M’biéré » de Mbouombouo Mama (Meilleur film documentaire Afrique centrale) ou encore « Teenagers » de Hubert Nankam (Ecran de la meilleure série). Et la nouvelle venue des catégories, celle des webséries, a élevé « Les rigolards de Mbalmayo », consacrés par le vote du public.
Le cinéma camerounais a triomphé ce soir du 7 novembre, en conclusion d’une semaine riche de projections, rendez-vous respectés par les cinéphiles qui ont répondu présent au palais des Sports depuis le 1er novembre dernier. Pour tous ceux qui les ont manquées, Bassek Ba Kobhio avait annoncé « un partenariat prochain avec la télévision nationale ». Ainsi les Camerounais pourront découvrir et apprécier l’évolution de leur cinéma et de ses acteurs depuis leur fauteuil. Autres points marquant de la soirée à signaler : la remise de l’Ecran d’honneur au monstre du cinéma et du théâtre ivoirien, Sidiki Bakaba, ainsi que la révélation de Neville Diffouo avec son film « See », lauréat du concours de jeunes réalisateurs « 10 jours pour un film » organisé depuis cinq éditions en partenariat avec l&rs...

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