Banque : lumière sur les fonds abandonnés

Alors que les banquiers sont accusés de les détourner, ces derniers affirment qu’une procédure bien ficelée permet de retourner ces ressources aux ayant-droit.

La douleur de la famille Tchimetchia, suite au décès brusque de son chef, Paul Tchimetchia, cadre à peine retraité d’une entreprise de la place, reste encore bien vivace dans la mémoire des uns et des autres. Ce chagrin a récemment pris de l’ampleur suite aux tracasseries subies par les enfants du défunt, alors qu’ils essayaient d’entrer en possession de l’épargne laissée par leur père. « Le gestionnaire de notre papa nous a fait savoir qu’il n’avait pas formellement désigné celui à qui son argent devait être remis. Il nous a été demandé d’organiser une assise, afin de désigner une personne qui suivrait toute la procédure y relative », explique, triste, Dieudonné Tchimetchia, l’un des fils du défunt. 
Si cette famille avait des informations sur la banque où leur père avait logé son compte, ce n’est pas toujours le cas chez beaucoup. L’on se retrouve alors avec des ayant-droit loin d’imaginer qu’ils ont de l’argent quelque part. Armand Ejeck, banquier, explique que « parfois, il y en a qui décèdent et on ignore qu’ils ont laissé un patrimoine dans une banque. A ce moment-là, ces comptes deviennent dormants au niveau de la banque, après une période qui varie de 12 mois à 10 ans selon les législations. » Mais, ajoute-t-il, « lorsque la famille a connaissance de l’existence du compte en banque, elle rentre en possession de ces fonds sans aucune difficulté. On restitue les fonds aux ayant-droit et on clôture le compte ». Robert Nafu, autre banquier, partage le même avis. « Lorsqu’un client décède, la chose à faire c’est de bloquer son compte, tant que les ayant-droit ne se seront pas présentés. Ceci permet d’éviter qu’il y ait des mouvements de retrait sur ce compte », souligne-t-il. Par la suite, poursuit-il, « lorsque la famille de la personne décédée se présente, il lui est demandé de produire un jugement d’hérédité désignant la personne qui entrera en possession de ces fonds. Ensuite, on crée un compte de succession vers lequel sera transféré cet argent ». 
Pierre Numkam, auditeur bancaire, et bien d’autres clients, restent dubitatifs. « Il ne faut pas se laisser distraire par les belles paroles de ces banquiers. Il arrive que certains établissements de crédit détournent tout simplement cet argent », déclare Pierre Numkam...

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