Loi de finances : les innovations attendues

L’information a suscité un grand débat quelques heures à peine après le dépôt du projet de loi de finances à l’Assemblée nationale. Parmi les choix forts opérés dans le budget de l’Etat pour l’exercice 2025, le gouvernement a décidé de réduire à hauteur de 94,2% le montant de la subvention destinée aux prix des carburants à la pompe. Ladite subvention va ainsi quitter de 263 milliards de F en 2024 pour reculer à seulement 15 milliards de F l’année prochaine. L’analyse faite par plusieurs médias et experts a été de dire que la conséquence directe de cette situation serait une forte augmentation généralisée des prix des différents produits et services dépendant de l’essence, du gasoil et peut-être aussi du pétrole (transports en commun, produits de première nécessité, etc.). Face à la controverse grandissante, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a expliqué qu’il n’en était rien et que cette réduction des subventions au niveau local est tout simplement due à la baisse projetée au niveau mondial.
Sur un autre plan, les parlementaires ont salué le choix du gouvernement visant à encourager l’importation de véhicules et motocycles neufs à moteurs électriques qui s’accommode des exigences de préservation de l’environnement. L’abattement de 50% qui va s’appliquer sur la valeur imposable pour une période de 24 mois concerne aussi les batteries et les bornes de recharge. En ce qui concerne la promotion de l’import-substitution, le projet de loi de finances interdit toutes les facilités douanières à l’importation des biens disposant d’une offre locale ou des substit...