Lutte contre le terrorisme: un combat à plusieurs vitesses

En raison du fait qu’il n’épargne aucun continent, ni pays, qu’il détruit des sociétés et déstabilise des régions, qu’il sème ici et là mort et désolation avec des bilans de plus en plus lourds, le terrorisme constitue l’un des plus grands fléaux de l’humanité. Etats, associations et organisations ne restent pas les bras croisés face à cette barbarie.

C’est ainsi que des mesures de lutte prises aux niveaux national et multilatéral ont permis de désorganiser des réseaux, de reprendre le contrôle de certains territoires, de prévenir des attaques et de sauver des vies. Seulement, vue de certaines parties du monde, la lutte contre le terrorisme est perçue comme un combat à plusieurs vitesses.

Les tenants de cette thèse se fondent sur le fait que la dénonciation des crimes et la mobilisation pour combattre leurs auteurs et complices n’est pas la même selon que l’attentat est commis à Maiduguri, Kolofata, Amchidé, New York, Londres, Bruxelles ou Paris.

Ils ont par ailleurs du mal à comprendre que les mesures prises par la communauté internationale soient plus fortes quand il y a cinq morts dans un coin du monde que lorsqu’il y en a cinquante ailleurs. Et se demandent si cette attitude est dictée par la distance par rapport au théâtre des évènements ou alors par des intérêts inavoués.

Quoiqu’il en soit, il apparaît clairement que les groupes terroristes ambitionnent généralement de créer des Etats islamistes dans un premier temps et de procéder ensuite à la mise sur pied d’un califat mondial. Ce qui atteste de l’existence d’une synergie entre eux.

Par contre, au niveau des Etats et même des organisations internationales, il n’y a pas de stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme. En fonction des intérêts du moment, des pays mutualisent leurs efforts pour agir ici ou là. C’est ainsi que lorsque des pays, membres permanents du Conseil de sécurité ont décidé de mettre l’Etat islamique hors d’état de nuire en Syrie, ils l’ont fait.

Dans la zone du Sahel, notamment au Mali, les forces de défense nationales sont soutenues par la Mission multinationale intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et l’opération française Barkhane.

Seulement pour le financement de la force G5 Sahel, les Etats-Unis et la France ont du mal à accorder leurs violons. Washington est pour une aide bilatérale, tandis que Paris veut que le financement américain passe par l’ONU. Dans la zo...

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