« Le démarrage des différents établissements se fera au cours de cette année académique »

 Pr. Jacques Fame Ndongo,  Ministre de l’Enseignement supérieur.

Monsieur le ministre, vendredi dernier, le président de la République a signé une série de décrets portant création de facultés et grandes écoles et réorganisations de certaines universités d’Etat. Qu’est-ce qui sous-tend cette mesure à l’heure actuelle ?
Ces décrets s’inscrivent dans la logique de la mise en œuvre progressive, réaliste et méthodique de la carte universitaire approuvée par le gouvernement de la République. Ils sont aussi sous-tendus par la volonté présidentielle de matérialiser les résultats du dialogue mené, depuis novembre 2016, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, entre le gouvernement et les syndicats de ces deux régions. C’est le cas, par exemple, de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de l’université de Bamenda et de la Faculté de Sciences juridiques et politiques de l’université de Buea. Il vous souvient que, dans cette même mouvance, des départements d’English Law avaient été créés dans les universités de Douala, de Dschang, de Maroua, de Ngaoundéré (à Yaoundé II, ce département existait déjà). Dans la même perspective, un département de « french » a été créé à l’Ecole normale supérieure de l’université de Bamenda. En outre, un département de « Public Law » a été créé à l’université de Buea. Certains de ces décrets participent de la volonté présidentielle d’organiser administrativement et académiquement quelques établissements d’enseignement supérieur créés par le chef de l’Etat le 19 janvier 1993 et fonctionnant déjà. C’est le cas, entre autres, de l’Ecole de Géologie et d’exploitation minière (EGEM) de l’université de Ngaoundéré ou de l’Ecole de Génie chimique et des industries minérales de ladite institution universitaire.

L’année académique 2017-2018 est engagée depuis quelques mois déjà. Quand est-ce que ces nouvelles structures seront-elles réellement opérationnelles à l’instar de Faculté de médecine de l’Université de Dschang qui est une transformation de la filière biomédicale et médico-sanitaire ouverte le 28 avril 2009 à la faculté des sciences ?

Avant que le chef de l’Etat ne signe les décrets créant ces établissements, tous les pré-requis avaient déjà été validés : infrastructures, équipements, ressources financières et humaines. Sauf objection de la hiérarchie, le démarrage de ces établissements se fera au cours de l’année académique 2017-2018. Je vous rappelle que l’université de Maroua avait démarré, de fort belle manière, le 15 janvier 2009, car le système LMD en vigueur au Cameroun depuis la rentrée universitaire 2006-2007 prescrit la flexibilité de l’année académique. La seule exigence rigide, c’est l’atteinte de 30 crédits pour chacun des deux semestres d’un niveau (exemple : 1ère année du cycle licence). L’opinion publique sera tenue informée des dispositions pratiques inhérentes au démarrage des activités académiques, dès que nous aurons eu les différentes autorisations réglementaires.

L’université de Bamenda vient de bénéficier de la création en son sein d’une Ecole nationale supérieure polytechnique (ENSP) quelques mois seulement après la création du même type d’établissement auprès de l’Université de Maroua. Quelle sera la particularité de l’ENSP de Bamenda ?

La création, par le chef de l’Etat, de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de l’université de Bamenda, participe de maximisation de l’offre académique dans le domaine de l’ingénierie polytechnique (génie civil, génie électrique, génie numérique, génie télécommunicationnel, géomatique, etc…) au Cameroun. Cette grande école comprendra trois cycles : premier cycle (ingénieur des travaux), deuxième cycle (ingénieur de conception), troisième cycle (docteurs-ingénieur). C’est une spécificité qui est aussi inhérente à l’Ecole nationale supérieure polytechnique de l’unive...

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