« Ce principe charrie l'idée du parachutage »

Dr Jean Daniel Bombela, Politologue, Université de Yaoundé II.

« La notion de parité est exhibée comme un totem purificateur qui vient exorciser les inégalités hommes/femmes dans le champ politique. Si l'on peut reconnaître à ce principe le mérite d'avoir permis une plus grande participation des femmes aux instances politiques de décisions, il serait tout de même lucide de relever que la parité (désignant la représentation égale des hommes et des femmes dans les assemblées élues) n'est pas le parangon de la non discrimination des femmes en politique.

En effet, le principe de parité ruine la charge « compétencielle » des femmes en politique. Leur imposition sur les listes de candidature aux élections locales, par exemple, du fait de ce principe charrie l'idée du parachutage.

En clair, au lieu que la parité soit un reconstructeur de l'image sociale de la femme domestiquée, elle renforce de manière illocutoire son image d'être assistée. Or, il y a des femmes compétentes politiquement qui voient leur capacité diluée par  l'imposition de ce principe.

En plus, dans le contexte camerounais, la parité ne signifie pas égalité, ne renvoie pas à l'idée de l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives. La parité renvoie à la pratique des quotas : 30% diffère de 50%.

Par conséquent, la présence des femmes aux instances politiques électives ressemble à ce que j'appelle la « femellisation » de ces instances. Par ailleurs, le pri...

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