« Le profane estime que le probatoire n’a pas sa raison d’être »

Zenabou Fouapon, Enseignante au lycée de Mfou.

Qu’est-ce qui peut expliquer l’anxiété que développent les candidats au probatoire ?

Le probatoire, qui est pourtant un examen comme tous les autres, fait l'objet de beaucoup d'appréhension de la part des parents et même des apprenants. Cette attitude se justifie au moins par deux faits: d'une part, les résultats moins bons au probatoire (par rapport au BEPC et au baccalauréat) et d'autre part, le fait que le diplôme probatoire soit peu sollicité aux différents concours. Le profane, au vu de ces réalités, estime que le probatoire n'a pas sa raison d'être.

D’après votre expérience d’enseignante, quels sont les profils des candidats qui « enterrent » leur parcours scolaire à cause du probatoire ?

L'imagerie populaire a baptisé la classe de 2nde « classe de repos ». Cette réalité est désolante dans la mesure où cette classe d'initiation est déterminante pour le parcours de l'apprenant au second cycle. Pourtant, on observe à ce niveau une désinvolture des apprenants et un relâchement du suivi par les parents qui estiment qu'il n'y a pas d'enjeu car l'enfant n'est pas en classe d'examen. Or, c'est justement en classe de 2nde que les bases devraient être consolidées. D'où l'énorme difficulté à s'en sortir en Première et donc à braver le probatoire. En outre, nous invitons les uns et les autres à faire la nette différence entre l'obtention du BEPC et l'entrée en 2nde. Il arrive parfois qu'un candidat obtienne son BEPC sans réussir l’entrée en 2nde et presque tous les parents préfèrent, dans ce cas, forcer le passage de l'enfant en 2nde ; quitte à ce qu'il évolue avec des lacunes. Malheureusement, c'est la classe de Première qui en pâtira et la conséquence ser...

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