Précampagne: l’avant-match était déjà chaud

Il a fallu la validation des candidatures pour que le bal s’ouvre. Du moins, grandeur nature. Un bal de séduction des potentiels électeurs, de conviction par les programmes, de polissage de leur image. Dévoilés le 7 août 2018 par le président du Conseil électoral d’Elections Cameroun (Elecam), les candidats retenus pour l’élection présidentielle du 7 octobre n’ont pas attendu le 22 septembre pour démarrer la campagne officielle. C’était le top départ de la bataille des voix à engranger, des électeurs à convaincre.

Presque tous y sont passés à titre personnel ou par le biais de leurs états-majors. D’abord, par le dévoilement des programmes. Cela s’est fait durant le mois d’août par certains. Ainsi, le 23 août, Akere Muna, porté par le FPD, a présenté ses 50 engagements pour le Cameroun.

Il était suivi dès le lendemain par Joshua Osih du SDF. Lors d’une cérémonie organisée à Douala, ce dernier a dévoilé ses « 24 mesures pour un Cameroun meilleur ».

D’autres ont fait le choix des médias pour se faire connaître sur des plateaux de télévision, lors des émissions de ra dio ou dans des espaces politiques de la presse. Les médias de masse ont ainsi constitué un relais de choix pour faire passer les messages de propagande, avant la campagne. Dès le 7 août au soir, Garga Haman Adji a créé le buzz à la télévision.

Invité à la première édition de « 100% présidentielle » sur Crtv, le candidat de l’ADD a posé des exigences, réussissant l’interdiction d’une rubrique en pleine émission. Un élément qui a suscité de l’intérêt pour le candidat, en bien ou en mal. Deux semaines plus tard, Cabral Libii de l’Univers a surfé sur la même vague, exigeant une reconfiguration du plateau.

Frankline Ndifor Afanwi du MCNC, inconnu avant ce scrutin, effectuait...