Lutte contre la corruption: la sensibilisation s’affiche à l’Extrême-Nord

50000 milliards. Voilà le manque à gagner de l’Afrique l’an dernier à cause de la corruption. Cette déclaration est du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, à l’issue de l’entretien qu’il a eu hier à Maroua avec le Rév. Dr Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale anti-corruption (Conac). Un chiffre qui prouve à suffisance que la situation est grave. Pour le président de la Conac, la corruption est un véritable frein au développement, « car cet argent qui passe par les voies illégales pourrait aider à améliorer les conditions de vie des populations à plusieurs niveaux». Autant de raisons qui peuvent justifier la montée en puissance de la Conac dans la lutte contre la corruption au Cameroun.

Lancée à Bertoua en avril 2018 dernier, l’opération de pose des plaques anti-corruption sur les façades des bâtiments administratifs s’est déportée du côté de l’Extrême-Nord. L’objectif de cette action, tient à préciser le président de la Conac, est de réitérer la notion de la gratuité du service public, susciter une adhésion populaire à la lutte contre la corruption afin que le Cameroun atteigne une masse critique d’acteurs positifs prêts à dire « Non à la corruption ! », et valoriser l’année africaine de lutte contre la corruption instituée par l’Union africaine. Tou...