Une retombée du Grand dialogue national

L’on continue d’enregistrer des suites favorables à la tenue du Grand dialogue national organisé du 30 septembre au 4 octobre 2019 à l’initiative du président de la République. Comme s’était du reste engagé le chef de l’Etat au sortir de cette rencontre qui a réuni les filles et fils du Cameroun, de l’intérieur et de la diaspora. Hier en effet, ce sont les députés qui ont été saisis par le gouvernement avec un projet de loi. Il s’agit de celui portant promotion des langues officielles au Cameroun.  Si ce texte est élaboré en conformité avec la Constitution de notre pays, il faut tout de même noter qu’il vient combler un vide juridique observé dans l’application des dispositions de l’article 1er de la loi fondamentale, en son alinéa 3 qui dispose que « la République du Cameroun adopte l’anglais et le français comme langues officielles d’égale valeur. Elle garantit la promotion du bilinguisme sur toute l’étendue du territoire ». Le projet de loi jugé recevable par la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale hier et déposé en plénière vient donc matérialiser la volonté du président de la République de renforcer le caractère bilingue de notre pays, son multiculturalisme et le vivre-ensemble.
Le projet de loi qui est soumis à l’examen des deux chambres du Parlement a vocation à s’appliquer à l’ensemble des institutions publiques dans lesquelles l’anglais et le français sont « des langues de travail indistinctes ». Il vise en outre à assurer l’égalité de leur usage dans l’espace public et à inciter les Camerounais à s’exprimer en anglais et/ou en français. Mais au-delà de l’espace public, le texte veut œuvrer à la promotion de la pratique du bilinguisme dans les entités privées, les organisations patronales et syndicales, ainsi que les organisations de la société civile. A charge pour les pouvoirs publics, de mettre en place des structures adéquates pour la formation. Bien plus, le projet de loi entend instituer une journée nationale du bilinguisme. Le projet de loi qui est soumis à l’examen des deux chambres du Parlement a vocation à s’appliquer à l’ensemble des institutions publiques dans lesquelles l’anglais et le français sont « des langues de travail indistinctes ».
Il faut se féliciter de ce que désormais, dans la pratique, chaque entité publique devra disposer d’une structure interne en charge de la traduction, de l’interprétation et de la promotion des langues officielles, animée par des traducteurs et des interprètes profe...

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