Dans l’intérêt de tous

Rendue effective depuis le lundi 13 avril 2020 dans la foulée des mesures complémentaires annoncées par le Premier ministre chef du gouvernement en vue d’endiguer la propagation de la pandémie du coronavirus au Cameroun, la généralisation du port du masque est loin de faire l’unanimité dans une opinion publique tiraillée entre les dures réalités du quotidien et 
la nécessité de se protéger contre un danger omniprésent. Jusqu’ici, des voix discordantes se sont font entendre, certains esprits retors allant même jusqu’à s’interroger sur l’opportunité d’un tel dispositif dans le contexte socio-économique que l’on sait. Hier matin, un simple tour dans les rues de Yaoundé suffisait pour constater à quel point la mesure n’était que très partiellement respectée. Comme si au lieu d’être obligatoire, elle était simplement facultative, laissée à l’appréciation de chacun. Il faudra pourtant s’y faire dans un contexte où l’urgence commande d’agir au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard. 
Les spécialistes en infectiologie s’accordent pourtant sur un fait : en l’absence d’un traitement standard, la prévention apparait comme la solution la plus indiquée pour réduire le taux de contamination à défaut de l’annihiler complètement. Au même titre que la mise en quarantaine, la distanciation sociale ou le confinement, le port du masque fait partie des mesures-barrières édictées par les plus grandes instances sanitaires en commençant par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a prodigué dès le départ des conseils relatifs au port des masques dans les espaces publics en cas de flambée épidémiologique.  C’était déjà le cas entre 2009 et 2010 lors de l’épidémie du virus de la grippe A (H1N1). Tout est parti d’un constat basique : les gouttelettes respiratoires émises lorsqu’une personne infectée parle, éternue ou tousse constituent le principal mode de transmission interhumaine du coronavirus. Toute personne en contact étroit (à moins d’un mètre) avec quelqu’un qui présente des symptômes de type grippal (fièvre, éternuements, toux, écoulement nasal, frissons, douleurs musculaires, etc.) risque donc d’être exposée à des gouttelettes respiratoires potentiellement infectieuses. Dès lors, des nombreuses études cliniques ont démontré que le port de masques pourrait réduire la transmission de l’infection et la propagation de la pandémie. Il n’y a donc aucun mal à faire adopter par des Camerounais une mesure préventive qui a fait ses preuves sous d’autres cieux, notamment en Chine, en Europe et aux Etats-Unis. Prétendre dans un tel contexte que le port obligatoire du masque pourrait porter atteinte aux libertés indi...

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