Du bon usage des masques

Quelque peu sceptiques au départ, les Camerounais, dans une large proportion, adhèrent progressivement à la prescription gouvernementale rendant systématique le port des masques dans les espaces publics. Ils rejoignent ainsi les recommandations du gouvernement et des hautes instances scientifiques qui ont insisté dès le départ sur cette pratique considérée comme la principale barrière de protection contre la pandémie du coronavirus qui étend ses tentacules sur tout le pays. Si l’évidence s’impose désormais à tous au point de rendre futile tout combat d’arrière-garde, en revanche rien ou très peu de choses ont été dites jusqu’ici sur la manière d’’utiliser cet accessoire devenu indispensable dans la vie quotidienne.  En parcourant les rues de nos cités, le premier constat qui saute à l’œil, c’est l’extrême variété des cache-nez ; qu’ils soient de fabrication industrielle ou artisanale. 
Dans tous les cas de figure, la durée de protection d’un masque varie entre trois et huit heures en fonction de la matière et du lieu d’utilisation. Le masque doit être changé immédiatement chaque fois qu’il est souillé, mouillé, ou mal positionné sur le visage. Il existe aussi des masques en tissu, faits maison, et qui peuvent être réutilisés après lavage au savon.  En attendant la fabrication de masse promise par le gouvernement, on peut louer l’initiative de certains Camerounais qui ont mis à profit leur ingéniosité légendaire pour confectionner des cache-nez, apportant ainsi une réponse pragmatique à la pénurie des masques chirurgicaux, doublée d’une flambée des prix. Toutefois, les professionnels des services de santé sont formels : le tout n’est pas de se procurer un masque de protection. Encore faut-il savoir l’utiliser dans les normes requises. Malheureusement, il existe peu de notice détaillée en la matière. C’est pour cela que les masques souffrent le martyre chez la plupart des usagers qui les mettent et les enlèvent au moindre prétexte. Après avoir baladé leurs mains à plusieurs reprises sur la face extérieure des masques, principal réceptacle du virus, beaucoup de personnes n’hésitent pas à se toucher régulièrement la bouche, le nez, les yeux ou tout autre endroit du visage. Au risque d’y déposer les plénipotentiaires de l’agent infectieux. C’est fort de ce constat que l’Organisation mondiale de la santé (Oms) redoute la mauvaise utilisation des masques « qui peut en réalité accroître le risque de transmission au lieu de le réduire. D&rsq...

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