Les commandes bien tenues

La gestion que le président Paul Biya fait de la pandémie meurtrière du Covid- 19 n’est pas sans rappeler la conduite d’un commandant de bord par gros temps dans un avion de ligne. L’on observe, en effet, quand apparaissent les turbulences, sources de perturbations et de risque, que l’homme qui tient les manettes ordonne instantanément, pour la sécurité des passagers et de l’équipage, que chacun regagne illico son siège et boucle sa ceinture. Ce qui suspend de facto tout déplacement dans l’aéronef, jusqu’ à ce que les conditions de navigation repassent au vert. C’est alors seulement que le sourire peut à nouveau illuminer les visages… 
Il est de notoriété que la crise sanitaire en cours ébranle la planète tout entière, les nations et les hommes. Sans distinction aucune. Conscient de la grave menace qui pèse sur ses concitoyens du fait de la redoutable maladie, le chef de l’Etat a prescrit une batterie de mesures destinées à contenir la propagation du fléau. Ceci, en s’appuyant sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : les établissements scolaires ont fermé les portes, des restrictions plus ou moins drastiques ont été appliquées dans divers secteurs d’activité à caractère économique et social, notamment le transport, la restauration, les loisirs.
Les nouvelles mesures prescrites par le président de la République jeudi dernier visent un assouplissement substantiel par rapport aux dispositions antérieures. Il s’agit incontestablement d’un bol d’air frais profitable à tous. Particulièrement à certains pans de l’économie, à l’instar des transports et du tourisme dans toutes ses composantes qui ont frôlé l’asphyxie. Selon un récent rapport du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), 92% des entreprises locales ont été impactées négativement.
A l’écoute constante de ses compatriotes sans qu’il trouve à le crier sur tous les toits le chef de l’Etat, élu de la nation dont il défend fidèlement les intérêts, a pris connaissance d’autres signaux de détresse de la même veine. Des indicateurs préoccupants qui laissaient conclure que pour les couches les plus vulnérables de la société, la faim et le dénuement pourraient à la longue s’avérer plus ravageurs que le Covid-19. Tous les paramètres pris en compte, le pilote Paul Biya a considéré que désormais, les passagers et l’équipage de l’appareil dont il tient les commandes, peuvent à nouveau se déplacer en cabine.
Ainsi, les universités d’Etat vont rouvrir leur portes le 1er juin prochain, en attendant que les niveaux inférieurs du secteur de l’enseignement puissent prendre le relais le moment venu. De même que certaines limitations dans les véhicules de transport en commun ont été levées. Débits de boissons, restaurants et autres établissements de loisirs reprennent leurs activités sans entraves. Parallèlement, l’Etat va s’imposer une pause fiscale dans l’optique de donner une impulsion salvatrice à l’économie. Une relance d’autant plus désirée et attendue que la récession qui nous guette, si elle venait à s’installer, ne pourrait être du goût de personne. D’où les appuis multiformes consentis par les pouvoirs publics à l’endroit des opérateurs économiques, créateurs de richesses et d’emplois. S’inscrit dans le même sillage, la revalorisation des pensions (ou allocations familiales).
Mais que l’on se comprenne bien : les mesu...

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