Un « apôtre » de la paix en Afrique

Même sans le crier sur tous les toits, le président Paul Biya n’a jamais caché son attachement viscéral au dialogue considéré comme le meilleur moyen de résolution des conflits, sur le double plan interne et externe. S’agissant plus précisément de l’Afrique, la situation socio-politique sur le continent a été particulièrement préoccupante au cours des dernières décennies avec la multiplication des foyers de conflits qui ont charrié ici et là leur lot de morts, de destructions matérielles et de réfugiés. Face à autant d’atrocités qui continuent de répandre le désarroi et la désolation dans plusieurs pays, le Cameroun qui a été longtemps considéré comme un îlot de paix et de stabilité ne pouvait rester indifférent.

Discrétion et efficacité sont les maîtres-mots d’une approche originale qui a confondu les plus sceptiques. Quand les circonstances l’exigeaient, le chef de l’Etat s’est personnellement impliqué dans la recherche des solutions pour un retour au calme et à la stabilité. Plusieurs exemples, plus ou moins récents sont là pour le prouver. Au Gabon, tous s’accordent à reconnaître que le rôle de Paul Biya a été déterminant lorsqu’il a fallu mettre un terme aux querelles intestines entre les différents protagonistes à la succession du président Omar Bongo décédé en 2009. Il aura fallu tout le tact et la sagesse du leader camerounais pour la paix et la stabilité dans ce pays voisin qui menaçait de sombrer dans le chaos.

En Républicaine centrafricaine, autre pays frontalier plongé depuis des années dans un cycle infernal de violences, le dirigeant camerounais a pesé de tout son poids pour la mise en place des mécanismes de la transition, en finançant au passage la consultation électorale de février 2016. Avec le Tchad qui a été pendant longtemps en proie aux guerres et autres manœuvres de déstabilisation, Yaoundé a toujours joué un rôle de stabilisateur, voire de plate-forme d’échanges et de services. Avec notamment l’acheminement du pétrole tchadien vers Kribi via le pipeline, le transport terrestre des marchandises, l’interconnexion en cours du réseau électrique, etc.

Au-delà de la sous-région, Paul Biya s’est aussi préoccupé de la situation en Afrique australe où la décolonisation tardive a mis certains pays à feu et à sang. C’était le cas en Angola où la médiation camerounaise a permis le rapprochement des deux principales factions en conflit pour déboucher sur un accord de cessez-le-feu. Dans sa marche vers la sou...

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