Transparence !

Depuis quelques mois, les montants exorbitants de certaines factures d’électricité servies aux usagers par l’entreprise Eneo ont suscité de vives réactions chez la plupart des clients qui ont du mal à comprendre que le prix à payer soit inversement proportionnel à la disponibilité de la ressource en quantité et en qualité dans un contexte marqué par des délestages.
La polémique autour des modalités de calcul des frais de consommation de l’énergie électrique n’est donc pas prête de s’estomper dès lors que l’électricité est au centre de la vie quotidienne et tout ce qui touche de près ou de loin l’accès à cette commodité de première importance a un impact considérable à la fois sur le niveau de vie et le pouvoir d’achat des individus et des ménages. La multiplication des plaintes en provenance des consommateurs qui s’estiment victimes d’abus n’a pas laissé indifférent le ministre de l’Eau et de l’Energie a rappelé à l’ordre l’entreprise prestataire en lui rappelant au passage la réglementation qui en matière de facturation, s’agissant notamment des facturations sur une base estimative des six derniers mois de consommation des clients. 
Cette interpellation jette une lumière crue sur une pratique dont l’illégalité et la brutalité étaient de nature à engendrer des situations incontrôlables. L’entreprise prestataire a beau jeu d’expliquer que dans un environnement marqué par la persistance de la pandémie du coronavirus, le relevé des index de consommation sur une base mensuelle a été remplacé par une nouvelle formule de facturation « automatique » fondée sur des estimations des « consommations moyennes ». Ce souci de distanciation ne la dédouane pas pour autant de certains manquements qui continuent à alimenter la controverse.
D’où la récente sortie du ministère de tutelle qui a pris à témoin l’opinion pour dénoncer certaines dérives qui portent atteinte au droit du consommateur dont le pouvoir d’achat doit être préservé contre les pratiques illicites. La nouvelle méthodologie de facturation semble en effet contraire à l’arrêté du 26 janvier 2009 portant approbation du règlement du service de distribution d’électricité qui précise que « la facturation est effectuée soit sur la base des relevés des compteurs des clients, soit au moyen de tout autre mode de facturation qui pourra  être mis en place par ENEO avec l’accord de l’ARSEL.» Or dans le cas d’espèce, l’avis du régulateur aurait dû être requis avant toute modificati...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie