Projets autoroutiers : il faut accélérer

   Au cours du Conseil de cabinet de mercredi dernier, le Premier ministre, chef du gouvernement est revenu en long et en large sur la situation des chantiers autoroutiers, en interpellant au passage les ministres concernés au sujet de l’état d’avancement des travaux et surtout de l’important retard enregistré dans leur exécution. Cette sortie peu habituelle de Joseph Dion Ngute  sonne à la fois comme une « sommation » et un rappel à l’ordre dont l’opportunité ne souffre d’aucune contestation. Depuis 2014, le Cameroun a lancé un vaste programme de construction d’autoroutes dans certaines régions du pays. Il en est ainsi des tronçons Yaoundé-Douala (196 km), Edéa-Kribi-Lolabé (130 km) et Yaoundé-Nsimalen (23,3 km). D’autres projets sont envisagés à moyen ou à long terme : Bafoussam-Bamenda, Yaoundé-Ngaoundéré-Kousséri-Ndjamena, entre autres. 
   Près de six ans après le premier coup de pioche, l’impression générale c’est que les travaux sur différents sites ne progressent pas au rythme prévu au départ, quand ils ne font pas du surplace. Selon les dernières évaluations, à peine 40 km sont totalement achevés sur les 60 km de la première phase de l’autoroute destinée à relier les deux principales villes du pays. Les travaux de la section Kribi-Lolabe d’un linéaire de 38,5 km sont réalisés à 88,14 %. Sur les 11,3 km de la section « rase campagne » de Yaoundé-Nsimalen, le taux d’exécution est de 90 %. Visiblement, il reste encore beaucoup à faire pour conduire ces projets à bon port. Même en supposant que la première phase de l’autoroute Yaoundé-Douala soit achevée d’ici l’année prochaine, il faudra user de beaucoup de patience pour voir démarrer les travaux de la seconde section Dibodi-Douala sur la base du partenariat public-privé et qui représente 69.38 % de la longueur totale. Quant à Nsimalen, les travaux pour la section urbaine (12 km) sont en attente de financement et ne pourraient démarrer, au meilleur des cas, que dans les années à venir. Autant dire que les responsables en charge des travaux (en cours ou à venir) ont du pain sur la planche.D’où la nécessité de mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu.
    Certes, de nombreuses contraintes existent et ont contribué à ralentir le rythme d’exécution des travaux. On peut citer, entre autres, la libération des emprises foncières, le paiement des indemnisations, les décomptes des travaux déjà exécutés, le coût des facteurs de production (inputs), la mobilisation des financements sans oublier les avenants éventuels pour faire face aux « imprévus ». Cela ne saurait toutefois justifier l’inertie constat...

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