Gare à une autre vague

Les statistiques du ministère de la Santé publique confirment la stabilisation de la courbe de contamination ces dernières semaines au Cameroun. De quoi justifier, pourrait-on dire, le relâchement observé dans le respect des mesures-barrières pourtant toujours en vigueur afin d’enrayer la propagation du nouveau coronavirus. En outre, le faible taux de létalité (2,1%) et le taux élevé de guérison des malades au Cameroun (91,2%) ont également, d’une certaine façon, conforté dans leurs attitudes les compatriotes qui ont baissé la garde surtout depuis que le gouvernement a assoupli certaines mesures de restriction pour éviter l’effondrement de l’activité économique. C’est ainsi que le port du masque facial rendu obligatoire dans les lieux publics depuis le 13 avril 2020, et qui tendait à se généraliser du fait d’un début de sanction, n’est plus aujourd’hui que l’affaire de quelques personnes consciencieuses. Comme si la pandémie était désormais derrière nous. Ce qui est loin d’être vrai.     L’insouciance et l’inconscience de plusieurs individus qui refusent de porter le masque sont aussi observées dans les pays plus durement touchés par la pandémie que le nôtre, notamment après la sortie du confinement. La lassitude y est sans doute pour quelque chose, surtout lorsqu’on y a été privé de la liberté de sortir à sa guise pendant un temps plus ou moins long. Mais, l’OMS a déjà prévenu que nous devons tous malheureusement apprendre à vivre avec le nouveau coronavirus parce que celui-ci ne disparaîtra pas de si tôt. D’où la nécessité de continuer à appliquer les mesures-barrières avec la même rigueur : lavage régulier des mains à l’eau coulante et au savon, utilisation d’un gel hydro-alcoolique pour désinfecter les mains en attendant de les laver convenablement, respect de la distanciation physique en se tenant à au moins 1,5 mètre de toute personne, port du masque de protection quand on sort de chez soi et lorsqu’on est malade, etc. Le rappeler encore peut incommoder mais, à vrai dire, pour le moment, nous n’avons pas le choix, le virus circulant toujours ici comme ailleurs. D’ailleurs, la nouvelle hausse des contaminations constatée ces derniers jours dans plusieurs pays occidentaux sortis récemment du confinement est la conséquence du relâchement dans l’application des gestes-barrières. Au point où, dans ces pays, les épidémiologistes invitent déjà les populations à se préparer à affronter une « deuxième vague » dont la perspective est de plus en plus « hautement probable » si les comportements décriés ne changent pas. C’est pour éviter cet autre scénario-catastrophe que certaines autorités n’hésitent pas à reconfiner les localités où la pandémie repart de façon inquiétante.                                                                               &...

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