Aquaculture : une année sous l’eau

L’activité tourne au ralenti par manque d’alevins et d’aliments importés des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Europe.

Le secteur de l’aquaculture subit les affres du Covid-19 depuis mars dernier, quand la pandémie a commencé au Cameroun. Les producteurs se retrouvent aujourd’hui face à une activité au ralenti. Pourtant, l’année avait bien démarré, notamment grâce au programme Agropoles, qui accompagne depuis quelques années et de manière significative le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) afin de relancer ce secteur. « Nous avons mis en place un certain nombre de surfaces d’étangs notamment en début d’année et donc, le potentiel du secteur n’est plus à démontrer », se réjouit Adrien Ngo’o Bitomo, coordonnateur national Agropoles. Seulement, la pandémie est venue tout chambouler. Faut-il le préciser, la difficulté du secteur réside dans le fait qu’il reste fortement dépendant de l’extérieur. Et parmi les mesures prises pour limiter la propagation de la maladie, il y a la fermeture des frontières 
Après obtention des subventions de l’Etat pour la construction des bacs hors-sol et des étangs dans les marécages, les producteurs doivent trouver l’alevin, nom des petits poissons à élever, et leur alimentation (sur place, les produits disponibles pour nourrir les élevages ne sont réservés qu’aux poissons ayant déjà au moins deux mois). Or, le Cameroun n’a pas suffisamment de géniteurs à partir desquels les producteurs obtiennent l’alevin. « La recherche sur production n’en est encore qu’à ses balbutiements au Cameroun. Ce qui impose l’importation de ces géniteurs depuis l’Afrique de l’Ouest, notamment le Nigeria, ou depuis l’Europe (Pays-bas), où ce domaine est très avancé », explique le coordonateur. L’arrivée du Covid-19 n’est pas pour arranger les choses, car les villes où les producteurs s’approvisionnent ont été confinées. Pourtant, certains producteurs avaient tout payé. Des bateaux ont même été affrétés par le Chantier naval pour assurer l’approvisionnement. Seulement, il n’y a pas eu de levée de blocus de ces villes depuis ce temps et les producteurs sont abois. Au niveau de la production, la situation est inquiétante. Ils préparaient les fêtes (pâques et Assomption et probablement celles de fin d’année) et espéraient booster la production en 2020. Mais le...

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