Comme un avertissement

Depuis hier, le niveau d’eau a un peu baissé et le quotidien des populations de Douala reprend progressivement son cours normal. Mais les images hallucinantes de deux jours rythmés par des pluies torrentielles qui ont provoqué des crues et de graves inondations dans la ville resteront vivaces dans les esprits. Douala et la ville voisine d’Edéa ont bu la tasse. Les vannes du ciel sont loin de se fermer si l’on en croit les prévisions de l’Observatoire national des Changements climatiques (Onacc). Avant Douala, ce sont les populations de certaines localités dans la région de l’Extrême-Nord, (Kousseri, Maga, Kaikai) qui ont reçu un trop plein d’eau. Le « déluge » de Douala (nous) interpelle sur la nécessité d’intégrer désormais la donne météorologique comme outil de gouvernance. Ces événements viennent remettre au goût du jour la question et l’importance des aménagements urbains appropriés. 
Finie l’époque où la météo, approximative sur les prévisions climatiques était balancée comme un simple effet de mode. Aujourd’hui, avec les outils de prévision qui sont de plus en plus affinés et les compétences humaines renforcées, la météo ne ment plus. Dès le mois de mois de juin, l’Observatoire national des Changements climatiques avait donné l’alerte sur de fortes précipitations dans pratiquement toutes les régions du Cameroun. Avec des risques d’inondations, d’éboulements et de glissements de terrain en milieu urbain et périurbain. A la suite de cette alerte météorologique, le ministre de la Décentralisation et du Développement local avait invité, le 11 août, l’ensemble des maires à prendre des mesures urgentes pour faire face aux risques prédits. Notamment l’organisation des campagnes de lutte contre l’insalubrité dans les communes et Communautés urbaines et le curage récurrent des drains d’évacuation des eaux de ruissellement. Si certaines actions ont été timidement entreprises pour parer au plus pressé, l’attentisme a fait le reste. Le déchaînement climatique est certes un phénomène naturel mais ses conséquences à l’instar des inondations peuvent être maitrisables.  Plutôt que de se complaire dans la compassion et la générosité de la communauté nationale et internationale, il faut mettre en place un système d’alerte précoce et efficace. 
 La deuxième leçon des évènements de Douala est une interpellation à l’endroit des  pouvoirs publics (gouvernement et autorités municipales) et des populations.  A plusieurs égards, les inondations sont la résultante de la faiblesse ou de la défaillance d’u...

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