Nécrologie : Woungly Massaga n’est plus

Souffrant depuis plusieurs mois, l’un des derniers survivants de la lutte armée pour l’indépendance du Cameroun est décédé samedi à Yaoundé.

Ngouo Woungly Massaga, dit « Commandant Kissamba », a rendu l’âme dans la matinée du 17 octobre 2020 dans une clinique à Yaoundé. Il avait 84 ans. D’après Thierry Marcel Massaga, son neveu, cette figure de proue de l’Union des populations du Cameroun (UPC) souffrait entre autres, de diabète. « Il a fait une nouvelle rechute il y a de cela trois jours. Nous l’avons conduit samedi matin dans une clinique de la place. A 11h30, il nous dit qu’il se sent très fatigué. C’est alors qu’il entre dans le coma quelques minutes plus tard avant de rendre l’âme », poursuit le neveu. Ce dernier garde le souvenir d’un traditionnaliste, un homme rigoureux prêt à tout pour défendre ses principes moraux.  

C’est donc un acteur de poids dans l’histoire politique du Cameroun qui a tiré sa révérence le week-end dernier. Panafricaniste, le « Commandant Kissamba » laisse dans la mémoire de ses compagnons d’armes de l’Union des populations du Cameroun (UPC), l’image d’un révolutionnaire. Sa bataille pour l’indépendance de l’Afrique débute en 1960, lorsqu’il fait l’objet d’un arrêté d’expulsion, à la suite d’une manifestation d’étudiants africains sur les Champs-Élysées, à Paris, après l’assassinat de Patrice Lumumba. Il est alors président de l’Union nationale des étudiants du Kamerun (Unek) quand il quitte Paris pour Accra. Il devient le principal collaborateur d’Ernest Ouandié en tant que secrétaire administratif de l’UPC.

Le natif de Lolodorf dans le Sud-Cameroun se sert du vivier d’étudiants militants de l’Unek pour créer la troisième génération d’Upécistes. « Nous avions à peu près 20 ans quand nous intégrons le Manidem, puis l’UPC où nous avons ét&eac...

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