L’heure de l’intégration

Bien qu’ayant été retardée à cause de la pandémie du Coronavirus, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est entrée officiellement en vigueur le 1er janvier dernier.
S’il ne fallait s’en tenir qu’aux pesanteurs : faiblesse des infrastructures de transport dans la majorité des 54 pays africains, difficultés politiques, questions de gouvernance et l’insécurité, ce marché commun n’aurait certainement pas vu le jour. Au-delà de ces difficultés, les dirigeants africains ont choisi de lancer la ZLECAF pour concrétiser le projet d’unification économique du continent qui date de 1960. Cette zone a notamment été esquissée par la Communauté économique africaine de 1991 et l’agenda de l’Union africaine de 2063. 
Quand on sait qu’en 60 ans d’indépendance, certains pays africains connaissent encore d’énormes difficultés économiques et que l’Afrique comptera bientôt 2 milliards d’habitants, il fallait bien opter pour un modèle économique qui rompt avec le vieux modèle d’exportation aveugle des matières premières pour privilégier le développement de la production locale et les échanges entre les Etats du continent. L’objectif de cet ambitieux projet est d’augmenter le niveau des échanges intra-africains pour les faire passer de 16 % à 60 % à 2034. Ce projet convainc de plus en plus, puisqu’une trentaine de pays ont déjà ratifié le traité instaurant la ZLECAF sur 54 pays du continent. Naguère réticent, le Nigeria s’est lancé dans la promotion de la ZLECAF après avoir ratifié son trait&...

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