De l’art de rebondir

En 2020, du fait de l’impact de la crise sanitaire mondiale, l’économie camerounaise a subi une diminution de la production des richesses de l’ordre de -2,6% (contre 3,7% en 2019), pour la première fois depuis 30 ans. Ce repli historique a été perceptible dans des branches telles que les hydrocarbures, l’agriculture industrielle et d’exportation, la sylviculture et l’exploitation forestière, l’élevage et la chasse, les restaurants et les hôtels, le transport et le commerce.                                                                                                                                        Cependant, en dépit de cette conjoncture, la diversification des sources de croissance ainsi que les mesures gouvernementales de soutien aux secteurs durement touchés ont empêché un naufrage collectif. Certaines branches ont même conservé leur dynamisme en tirant profit de la crise transformée en opportunité. C’est le cas des Nouvelles technologies de l’information et de la communication avec l’accroissement substantiel de la consommation par les entreprises et les ménages. 
On peut par ailleurs relever qu’au Cameroun, le taux d’inflation n’a été que de 2,5% l’an dernier, en deçà du seuil communautaire de 3%. En outre, en raison des mesures clairvoyantes prescrites par le président de la République, Paul Biya, et dont il est question dans « Le Temps des opportunités », spécial 2020, le recul de la croissance n’a pas été aussi important que le niveau de contreperformance enregistré dans les autres pays d’Afrique subsaharienne et du monde développé où la récession a parfois dépassé les -20%. Bien plus, la pandémie du nouveau coronavirus est aujourd’hui maîtrisée au Cameroun et le début de la vaccination dans les pays occidentaux augure des lendemains meilleurs. On comprend donc l’optimisme du chef de l’Etat dans son discours à la Nation le 31 décembre 2020, quand il a affirmé « qu’en dépit des difficultés, l’économie camerounaise a conservé une certaine capacité de rebond ». Ajoutant que, « grâce à l’appui de nos partenaires internationaux et, dans l’hypothèse d’un recul de la pandémie, il est alors permis de penser qu’une reprise est possible dans les mois à venir ».                                                                                                                                                                  En tout état de cause, la reprise de la croissance a déjà été anticipée lors de l’élaboration de la loi de finances en cours. Le PIB devrait ainsi progresser de 3,3% en 2021. Une montée en régime est ensuite attendue sur la période 2021-2023, avec un taux de croissance moyen projeté à 4%. La loi de finances 2021 pose d’ailleurs les bases de la relance. Le ministre des Finances l’a confirmé en lançant la semaine dernière le budget de cet exercice. En effet, cette loi vise, entre autres, la revitalisation de notre appareil de production à travers la mise en œuvre de la politique de l’import-substitution. A savoir, la mise en place d’un système de transformation locale des produits de grande consommation à l’origine du déficit de la balance commerciale : riz, maïs, poisson, lait, etc. C’est pour cette raison que le gouvernement a prévu des mesures d’accompagnement destinées à soutenir les producteurs afin que ceux-ci mettent sur le marché local, des produits capables de faire face à la concurrence étrangère et qui sont pris&eacu...

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