Grandes fortunes : ces successions à problèmes

La disparition du chef de famille et son corollaire gestion de l’héritage sont de plus en plus des moments délicats dans ces milieux.

La vidéo est devenue virale sur le réseau des réseaux : Internet. On y voit un vieil homme affaibli par la maladie, impuissant face au spectacle affligeant qu’offrent ses enfants engagés dans une querelle épique. Le vieil homme, qui -on l’apprendra plus tard- a rendu l’âme quelques jours après avoir assisté à un énième conflit ouvert entre ses héritiers, était un baron de l’immobilier dans la cité capitale. Parti de rien, il s’était forgé sa fortune à force de travail acharné et d’investissements opportuns. Sa fin, sur une vague de remous et dissensions familiales, a suscité incompréhension et interrogations sur la sphère numérique. Et ce d’autant plus que ce n’est pas la première fois que pareils bruits parviennent aux oreilles de l’opinion publique nationale. 
L’on connaissait déjà les cas Fouda, Soppo Priso, Fadil, Nziko, Ndi Samba, Ayissi, Sohaing, Noutchogoin Kadji, Fotso, Muna. D’autres familles ne cessent, au fil des années, de venir rallonger cette liste. Elles sont originaires de différentes aires culturelles et géographiques du pays. Leur dénominateur commun ? Elles constituent souvent des empires économiques colossaux pour certaines et se retrouvent divisées après les départs des créateurs du patrimoine familial. Pourquoi ? Question à plusieurs milliards de francs. 
« Le règlement d'une succession prend un certain temps. Après le décès, s'ouvre une période d'indivision entre les héritiers, qui ne prend fin qu'avec les opérations de liquidation et de partage, attribuant à chacun un droit privatif sur des biens déterminés. Pour respecter l'égalité entre les héritiers, ceux d'entre eux qui ont bénéficié d'une donation auparavant doivent en effectuer le « rapport ». Les conflits les plus fréquents entre les héritiers portent sur ce point, autrement dit sur les compensations qui sont susceptibles d'intervenir pour rétablir l'équilibre entre eux », relève un notaire à Yaoundé. Malheureusement pendant la période d’indivision, ou même bien avant le décès du chef de famille, certains héritiers pressés d’en découdre déterrent rapidement la hache de guerre. La situation se complexifie lorsque le père de famille est polygame ou s’&eac...

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