Ingérence non, accompagnement oui

A la suite de déclarations faites par certains pays amis, des ONG et des institutions étrangères sur la situation qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis fin 2016, le gouvernement camerounais est monté au créneau il y a deux ans pour indiquer sa position. Celle-ci se résume en une formule claire et simple : oui à l’accompagnement des partenaires étrangers en vue de la résolution du conflit, mais non à leur ingérence. La récente sortie d’un officiel américain annonçant la mise en place d’une politique imposant des restrictions de visa pour ceux qui compromettent le règlement pacifique de cette crise, permet de rappeler la position sans équivoque de Yaoundé. D’autant plus qu’il n’échappe à personne l’idée que les restrictions dont il est en question viseraient en particulier, pour ne pas dire exclusivement, des responsables du gouvernement camerounais, dès lors que les autorités américaines les auraient soupçonnés d’être coupables ou complices de l’entrave à la résolution pacifique du conflit en cours. Cette grille de lecture est fondée sur le constat que ceux qui attisent et financent la rébellion armée n’ont en réalité plus besoin de visa pour entrer sur le sol américain puisqu’ils sont nombreux à y résider.                                                                                                                                     
Dans ces conditions, la décision relative aux restrictions de visa peut être interprétée comme une pression aux relents d’immixtion à peine voilée dans les affaires internes du Cameroun. Ces velléités d’ingérence avaient déjà poussé le gouvernement camerounais à tracer la ligne rouge à ne pas franchir. S’adressant en effet le 28 mai 2019 au corps diplomatique accrédité à Yaoundé, le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, avait souligné deux choses toujours d’actualité. La première concerne le dialogue. A ce sujet, le MINREX avait déclaré que cette approche a toujours été « l’option privilégiée et permanente du gouvernement pour qui le dialogue reste un processus et non un événement ». En d’autres termes, aujourd’hui comme hier, le gouvernement poursuit ses efforts e...

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