Il faut une meilleure synergie

En attendant la clôture, le 31 août prochain, de la révision annuelle des listes électorales entamée le 2 janvier dernier, le fichier électoral affiche, au 30 juin 2021 - en attendant son nettoyage - un total de 6 927 859 électeurs. Soit 71 048 nouveaux électeurs inscrits depuis le début de l’année en cours. Si Elecam (Elections Cameroon), l’organisme indépendant chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire se dit « satisfait de la tendance et de l’enthousiasme qui se sont significativement améliorés lors de l’enregistrement des électeurs grâce à une stratégie innovante », les observateurs restent cependant sur leur faim. Compte tenu notamment de la population électorale potentielle, en termes de nombre d’électeurs pouvant être inscrits au Cameroun sur une population totale d’environ 26 millions d’habitants.                                                                                                                              Sur la base de récentes données démographiques, les projections tablent sur à peu près 10 à 11 millions de personnes pouvant être enrôlées sur une liste électorale parce qu’elles auraient atteint la majorité électorale. Car selon le Code électoral, un électeur est une personne de nationalité camerounaise, sans distinction de sexe, âgée de 20 ans révolus, inscrite sur une liste électorale et ne se trouvant dans aucun cas d’incapacité prévue par la loi. C’est dire qu’entre la population électorale potentielle et le nombre d’électeurs comptabilisés dans le fichier d’Elecam, il y a un gap oscillant entre trois et quatre millions d’électeurs à conquérir.                                                                         Cet important déficit interroge sur les raisons pour lesquelles Elecam ne parvient pas à atteindre le « cap intermédiaire » de dix millions d’électeurs qu’il s’est lui-même fixé en 2019, quand on sait qu’en 2018, environ 6,7 millions d’électeurs seulement avaient été inscrits. Trois ans plus tard, la moisson, pour l’instant, est loin d’être abondante. Pourquoi les compteurs n’explosent-ils pas ? Quelles sont les causes profondes de cette quasi-stagnation ? Ces questions amènent à jeter un regard critique sur l’efficacité des stratégies mises en œuvre  par Elecam, puis, à évaluer le niveau d’implication réelle des autres acteurs concernés par le processus, à l’instar des partis politiques qui sont, en dernier ressort, les véritables bénéficiaires d’une inscription massive sur les listes électorales même si le vote n’est pas obligatoire au Cameroun.                                                                                                                          En ce qui concerne Elecam, on peut noter qu’en dehors des postes fixes dédiés aux inscriptions, les agents se déploient su...

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