Une solution pacifique

L’appel d’une centaine d’intellectuels africains en faveur d’une solution politique au Tigré coule de source. Les Ethiopiens n’ont pas perdu de vue que ce nouveau geste de paix survient à la suite des tentatives de médiation du gouvernement américain et de l’Union africaine. La médiation américaine n’a pas généré les résultats escomptés. Conduite par l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, l’initiative de paix de l’organisation panafricaine tarde également à tenir la promesse des fleurs. Tandis que la tentative de sécession qui oppose le gouvernement éthiopien au Front de libération du peuple de Tigré (FLPT), depuis le 4 novembre 2020, ne cesse d’assombrir le destin de l’Ethiopie.
Grâce à un taux de croissance de l’ordre de 10 % ces dernières années, et des projets aussi ambitieux que le barrage de la renaissance, le plus grand barrage hydro-électrique d’Afrique avec une production de 6400 mégawatts lors de sa mise en service, l’Ethiopie évoluait, avant le conflit du Tigré, comme une nation émergente. Certains croyaient que les élections législatives du 21 juin 2021 ramèneraient les protagonistes à de meilleurs sentiments. Ce ne fut pas le cas. Le Premier ministre, Abiy Ahmed, réélu, est rentré ferme dans ses positions. Le FLPT est resté fidèle à sa tentative de sécession. 
Toujours est-il que cette difficulté de dialoguer ne milite pas en faveur de la fin de la guerre dans la région du Tigré. D’où l’appel de la centaine d’intellectuels en faveur d’une solution politique, pacifique et réaliste en Ethiopie. Dans cet Etat fédéral divisé en régions établies sur des bases ethniques, parfois appelées Etats, il s’agit de sortir de la logique de l’ethnie et de la...

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