Un procès pour l’Histoire

L’ouverture, avant-hier, du procès des auteurs présumés de l’assassinat de Thomas Sankara au 25 octobre prochain, suscite un réel espoir pour la manifestation de la vérité. Cet évènement qui survient 34 ans après l’assassinat du père de la révolution burkinabè, constitue d’ores et déjà une victoire pour tous ceux qui sont épris de justice « au pays des hommes intègres » et sur l’ensemble du continent africain. Dès lors, ce procès est historique dans la mesure où il réhabilite le président de la République ayant dirigé le Burkina Faso de 1983 à 1987.  L’occasion est ainsi donnée de cerner les contours de l’assassinat de Thomas Sankara et de dévoiler l’identité de ses commanditaires.  
Ce procès restaure aussi l’image d’une icône panafricaniste ayant voulu que l’Afrique décomplexée progresse sur la base de ses propres moyens et valeurs et renonce à tendre systématiquement la main à quiconque. Thomas Sankara ne croyait pas du tout à l’aide au développement de l’Afrique. Il ne cautionnait pas, non plus, l’idée du règlement de la dette colossale du continent dont les fruits lui semblaient mitigés. Par contre, il pensait notamment que les Africains devaient produire et consommer leurs propres ressources pour s’affranchir du néocolonialisme et des pesanteurs de ceux qui pillent les richesses du continent africain et souhaitent le maintenir dans la préc...

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