CAN 1988 : quatre buts et un trophée

Ils avaient déjà écrit leurs noms en lettres d’or en 1984 et en lettres d’argent deux ans après. Tout le monde les attendait de pieds fermes au Maroc en 1988. A cette 16e édition de la coupe d’Afrique des nations (CAN), les Lions indomptables, logés dans le groupe B avec de vieux ennemis, les Pharaons d’Egypte et les Super Eagles du Nigéria notamment, et des Harambee stars du Kenya, n’avaient donc pas la tâche facile. C’était une mission difficile mais pas impossible pour Claude Leroy et ses poulains. Le technicien français connaissait très bien son effectif. Un savant mélange de jeunes, comme François Omam Biyik et d’anciens à l’instar de Joseph Antoine Bell et Roger Milla. De redoutables lions lâchés à Casablanca.
Tout a commencé le 14 mars 1988. Les Lions indomptables affrontent les Pharaons d’Egypte. Les Egyptiens étaient alors la bête noire des Camerounais. Eux qui leur avaient soufflé le titre en 1986. Mais, sous un ciel ensoleillé de Casablanca, le Cameroun renverse la tendance. Roger Milla, à la 5e minute, sur une longue touche de Victor Ndip Akem, inscrit l’unique but de la partie. Le signe indien est brisé. Jacques Songo’o dans les buts, sa première titularisation à une phase finale de la CAN, et Tataw Stephen, ont tapé à l’œil. Le Cameroun perdra un joueur au cours de ce match : François Omam Biyik. Le Nigéria, un autre os dur, quatre jours après, arrachait un match nul d’un but partout. Samuel Okwaraji lâchait un boulet à 40 m&egr...