Energie électrique : des améliorations en vue

Rousseau-Joël FOUTE
Nul n’ignore les difficultés d’accès à l’électricité auxquelles sont confrontées les populations et les entreprises des trois régions septentrionales et de celle de l’Est. Puis, l’instabilité du réseau électrique qui affecte les activités socio-économiques dans les six régions du Réseau interconnecté Sud (Ris). Bien plus, 9 000 localités sur les 14 000 que compte notre pays ne sont pas électrifiées. En plus, à cause de l’instabilité du réseau, les industriels se livrent de plus en plus à l’autoproduction de l’énergie dans une forme de système D. Le Cameroun qui ambitionne de devenir à l’horizon 2035 un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure doit absolument lever ces contraintes majeures s’il veut s’industrialiser. Car plusieurs points de croissance sont perdus chaque année du fait du déficit infrastructurel dans le secteur énergétique. Pour réaliser une croissance plus forte sur le long terme, une énergie électrique bon marché, en quantité suffisante et de bonne qualité doit être produite et mise à la disposition des agents économiques. L’enjeu est d’impulser la diversification des sources de croissance par la transformation industrielle locale de nos matières premières ainsi que le développement des services à haute valeur ajoutée. Ce n’est qu’ainsi que l’économie nationale sera à l’abri des chocs exogènes qui nous impactent négativement en raison de notre dépendance aux exportations des matières premières à l’état généralement brut.   
Conscient de l’urgence de résoudre l’équation énergétique, le gouvernement s’est lancé depuis presqu’une dizaine d’années dans la réalisation des projets structurants d’envergure. Ces investissements, notamment la mise en service du barrage-réservoir de Lom-Pangar, ont déjà entraîné une augmentation de la production d’au moins 120 mégawatts en période d’étiage. Il faut ajouter à cela, pour le moment, une offre additionnelle de 15 MW venant de Mekin et 90 MW issus de Memve’ele, entre autres.                                                                                  
Ces progrès n’ont cependant pas résolu tous les problèmes. Raison pour laquelle dans son message à la Nation, le 31 décembre 2021, le président Paul Biya a évoqué « l’exécution des projets visant notre autosuffisance énergétique, à travers la poursuite des travaux de construction du barrage de Nachtigal et le parachèvement de la ligne de transport de l’énergie électrique du barrage de Memve’ele ». Il a ajouté que « les diligences sont en cours, dans la perspective de l’interconnexion des réseaux électriques Nord et Sud ». L’exécution de ce projet permettra, assure-t-il, de « résorber durablement le déficit énergétique dans les régions septentrionales de notre pays ».
Dans le cadre de cette politique, des chantiers sont en cours, à la fois dans le bassin versant de la Sanaga, qui a un potentiel énorme, et en dehors. Citons à cet égard, l’achèvement de la construction et la mise en service des grands projets de première génération. Il y a également l’accélération de la maturation des grands projets structurants de deuxième génération. L’objectif est de trouver des solutions à la baisse de la production du barrage hydroélectrique de Lagdo (15 MW sur une puissance installée de 72 MW) dans la région du Nord. L’Etat a ainsi mis à contribution les centrales therm...

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