« Internet est l’oxygène de l’économie numérique »

Quelle place occupe le Cameroun dans l’écosystème numérique africain ?
Le Cameroun est très actif déjà dans Afrilabs. Il faut savoir qu’au conseil d’administration de l’organisme, même après mon départ, on a deux Camerounais qui en sont membres. Dans le directoire d’ABAN, on a une Camerounaise. On a une énorme contribution au niveau panafricain dans l’écosystème numérique. Nous sommes reconnus pour notre dynamisme et nous avons quand même eu pas mal de succès, surtout quand on considère le retard que l’Afrique francophone a dans les investissements. Nous avons eu plusieurs succès de startups qui ont levé des fonds considérables en 2020 et 2021 comme Bee ou encore comme Healthlane, StarNews Mobile, Ejara App, qui ont levé plusieurs millions de dollars (des milliards de FCFA, ndlr). On a des exemples concrets d’entrepreneurs qui réussissent à percer malgré les difficultés de notre environnement. 

Quelles sont ces difficultés ?
Le point de départ en Afrique est tellement loin des besoins de l’entrepreneur par rapport aux autres parties du monde. Il y a déjà l’accès à Internet qui est très coûteux sur le continent, bien plus coûteux qu’ailleurs. Et je dis toujours que l’Internet, c’est l’oxygène de l’économie numérique et on doit le rendre plus disponible, moins coûteux. Aussi, il y a un problème culturel : nos parents, nos dirigeants ne comprennent pas bien parce que ce n’est pas palpable. On ne comprend pas ce que c’est que de créer une application qui a des téléchargements dans le monde entier. On ne comprend pas encore comment on peut gagner nos vies et contribuer à l’économie à travers cette économie digitale. Justement, c’est notre devoir de sensibiliser nos parents, nos communaut&eac...