« Il faut multiplier les rencontres de sensibilisation »

Ibrahima Yaya, président national du Groupement des Transporteurs terrestres du Cameroun.

Comment avez-vous perçu les diverses tracasseries évoquées par les transporteurs sur le corridor Kentzou- Bangui ? 
Pour le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun, l'option choisie de fermer la frontière n'était ni opportune ni la bonne car le poumon de l'économie qu'est le transport a été asphyxié plus d'une semaine durant. Cette fermeture, forcément, a impacté négativement non seulement les activités économiques locales, mais aussi et surtout les activités des transporteurs des deux États qui font ce corridor. Les tracasseries sont réelles et nous déplorons cela. Maintenant que les frontières sont de nouveau ouvertes, je ne peux qu'exprimer un sentiment de soulagement, de satisfaction et de joie. Etant donné que la voie du dialogue diplomatique a prévalu et c'était par là qu'il fallait commencer. Les barrières sécuritaires ne devraient pas poser de préjudice aux personnes en règle vis-à-vis des administrations, mais certains éléments de nos forces de l’ordre exigent de l'argent au passage, qu'on soit en règle ou pas. C'est cela le problème.

 A combien évaluez-vous les pertes causées par cette fermeture de frontière ? 
 Les pertes sont forcément mises dans le panier des transporteurs qui d'ailleurs sont abandonnés à leur propre sort. Avec la pression fiscale, à laquelle s'ajoute aujourd'hui l'immobilisation prolongée des camions due aux incompréhensions et tracasseries, les pertes ne seront compensées ni par l'un ni par l'autre pays. En termes financiers, il s'agit des centaines de millions de F de pertes en plus d'une semaine pour les entreprises de transport.

Quelles propositions faites-vous pour éviter ce genre de situation en vue de rendre fluides nos corridors ? 
La situation a été toujou...

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