Assainir ou laisser pourir

En raisonnant par l’absurde, on pourrait penser que la série de sanctions infligées à certaines entreprises du BTP pour, entre autres, abandon des chantiers, par le ministre délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics (Minmap), relève d’une vieille rengaine. Avec des effets poussifs sur les entreprises concernées. D’aucuns diraient même que c’est du déjà entendu. Un coup d’épée dans l’eau, etc. Mais cette démarche, au-delà du fondement juridique que lui confère le Code des marchés publics, permet à l’Etat d’éviter le pire. 
En effet, lors de la défense de son budget pour le compte de l’année 2023 à l’Assemblée nationale, le ministre Ibrahim Talba Malla soulignait que dans le cadre de l’assainissement du secteur des marchés publics, 142 entreprises avaient été exclues de la commande publique, pour cause d’abandon de chantier dans certains cas, ou de manœuvres frauduleuses dans d’autres. Ces mauvais comportements ne sont pas sans incidence sur les caisses de l’Etat. Car, faut-il le souligner, c’est plusieurs centaines de milliards de F qui sont déboursés pour la réalisation de ces différents projets. Et lorsque, pour une raison ou une autre, ces entreprises, après avoir été retenues, prennent la poudre d’escampette, l’Etat, et surtout les populations, principales bénéficiaires, en paient le prix fort. Au-delà de ce préjudice, ces sanctions censées ramener ces entreprises sur le droit chemin, semblent ne pas assez peser sur la conscience de ces soumissionnaires indélicats qui usent de tous les stratagèmes pour, à nouveau candidater aux marchés publics. Mais cette attitude n’est propre qu’aux téméraires. Les plus consciencieux eux, ont bien saisi la le&cce...

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