Œuvres sociales : de l’espoir pour les jeunes défavorisés

« Si je suis capable de lire et d’écrire c’est grâce à maman Simone. Elle a beaucoup essuyé mes larmes. Je n’avais plus d’espoir. J’avais déjà abandonné mes études et j’étais sur le point de me marier… ». Le témoignage de la jeune Bernice Rose Mangwui est interrompu par des sanglots d’émotion. L’émotion s’est également emparée de la promotrice de « La Maison des enfants de Manjo », Simone Njei, qui a fondu elle aussi en larmes… Des larmes de joie et d’espoir pour les 32 pensionnaires de cette institution sociale créée en 2018 et qui célébrait ses cinq ans d’existence samedi 18 mars dernier à Manjo dans le département du Moungo.
C’était en présence du sous-préfet, Dr Didier Bidja, du délégué départemental des Affaires sociales du Moungo, Fon Musime Mercy, des hommes de Dieu et de nombreux amis venus des Etats-Unis et de la France pour accompagner l’œuvre humanitaire. Brainstorm Fongu quant à lui est parti d’Akwaya près de la frontière avec le Nigéria dans la région du Sud-Ouest. Fuyant la guerre, il a été envoyé à Manjo par ses parents et a été recueilli dans le centre. « Aujourd’hui je peux lire et écrire, je peux prêcher la parole de Dieu aux autres. Par la grâce de Dieu, je serai une grande personnalité dans le futur », a affirmé le jeune homme.
La célébration de cet anniversaire a été marquée par une levée de fonds. Outre sa contribution financière, le sous-préfet de Manjo a demandé aux enfants de le considérer désormais comme leur père, puis a promis tout le soutien des pouvoirs publics. « Je me posais la question de savoir à quoi nous servait notre diaspora. Aujourd’hui, j’ai la réponse. La promotrice de cette structure vit aux Etats-Unis. Malgré cela, elle a pensé à apporter un soutien à l’Etat du Cameroun, à Manjo, où elle a créé une structure de prise en charge des enfants défavoris...