Elections générales en RDC : les grandes manœuvres

La série d’événements en cours dans le pays, en prélude à l’échéance prévue le 20 décembre 2023, laisse planer bien des inquiétudes.

Les élections générales en République démocratique du Congo (RDC), prévues le 20 décembre 2023, sont au centre de toutes les attentions dans le pays. Le sujet passionne aussi bien la classe politique que le reste de la société congolaise, d’autant plus que cette échéance sera marquée par l’élection du président de la République, des députés nationaux et provinciaux. Au fur et à mesure que cette date fatidique approche, la pression monte avec des pics de tension qui viennent par moments envenimer l’arène politique. Dans cette effervescence d’avant-match, il y a de l’électricité dans l’air avec au centre de la discorde, le fichier électoral. Sur une population de quelque 100 millions d’habitants, les statistiques de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) affichent 43,9 millions d’électeurs enrôlés. Une pilule amère qui ne passe pas au sein d’une opposition qui se radicalise au fil des jours. 
Avec comme têtes d’affiche le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018, Martin Fayulu, l’homme d’affaires Moïse Katumbi, l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo Mapon et le député Delly Sesanga. Cette partie de l’opposition congolaise dite radicale estime que l’enrôlement n’a pas pu se tenir dans les localités du pays en conflit et que l’audit du fichier électoral réalisé en un temps record, soit cinq jours, a été biaisé et nécessite le recrutement d’un institut international de renom en la matière. Ils sont soutenus dans leur démarche par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’église protestante qui ne décolèrent pas face à ce qu’elles considèrent comme étant une « fantaisie ». Réaction qui font suite à une fin de non-recevoir cinglante des responsables de l’organe en charge des élections qui se disent plutôt rassurants quant à la fiabilité de ce document, M. Fayulu et ses partisans ont annoncé leur retrait du processus électoral. Mais n’entendent pas pour autant croiser les bras. 
Loin d’être en retrait de cette foire d’empoignes, le président congolais a d’ores et déjà mis en garde la puissante CENCO. Dans une déclaration inédite faite le 25 juin dernier dans son fief de Mbuji-Mayi dans le Kasaï-Oriental à l’occasion de la célébration du jubilé d’argent de Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda, ordinaire des lieux, Félix Thisekedi a dénoncé « une certaine dérive au sein de l’Église catholique ». « Une dérive que je qualifierais de dangereuse, surtout e...

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