Madagascar : une présidentielle sous tension

L’élection du 16 novembre 2023 à laquelle 13 personnalités sont engagées se tient dans un climat politique particulièrement délétère. Avec exigence d’un nouveau report et menaces de boycott de l’opposition.

Cela fait un peu plus de deux semaines que la campagne électorale en vue du premier tour de la présidentielle prévue le 16 novembre prochain à Madagascar bat son plein. Un éventuel second tour étant prévu le 20 décembre 2023. Même si les treize candidats sur les starting-blocks n’ont pas attendu le 10 octobre dernier, date officielle de lancement, pour se jeter à l’eau. Mais, la course pour le Palais d'État d'Iavoloha ne se fait pas sans heurts. Deux semaines après son lancement, la campagne se déroule à un rythme disproportionné et est marqué par de nombreux incidents signalés à travers la Grande île. Onze des treize prétendants au fauteuil présidentiel réunis au sein du « Collectif des 11 » ont constitué un bloc pour dénoncer ce qu’ils appellent « deux poids deux mesures » dans le déploiement sur le terrain et entendent boycotter ce scrutin. 
La double nationalité d’Andry Rajoelina, est au cœur d’une vive polémique. Pour l’opposition, l’acquisition volontaire en 2014 de la nationalité française par le président sortant le disqualifie de fait, conformément au Code de la nationalité, parce que cessant d’être Malgache. L’opposition radicale récuse aussi l’intérim de la présidence de la République assuré par le Premier ministre, Christian Nstay, jugé proche du sortant, après le refus de l’ex-président du Sénat, Herimanana Razafimahefa. Le président Andry Rajoelina est accusé d’avoir contraint ce dernier à démissionner au moment de remplir les formalités de passation de charge. 
Face aux nombreux rebondissements politiques enregistrés, la communauté internationale s’en est émue dans un communiqué conjoint signé lundi 16 octobre pour exprimer sa « préoccupation » face à la tournure des événements. A l’unisson, l’Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, la Corée du Sud et la Suisse ont déploré dans cette sortie conjointe « l’usage disproportionné de la force pour disperser les manifestations de l’opposition ». En ouvrant le 17 octobre dernier la deuxième session ordinaire de l'Assemblée nat...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie