Commande publique : les préalables de la programmation

Le ministre délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla, a lancé hier à Yaoundé les conférences de programmation des marchés publics. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement. Cette exigence réglementaire, qui contribue à alimenter et à fiabiliser la programmation budgétaire infra-annuelle pour une meilleure gestion de la trésorerie de l’Etat, s’est aussi faite simultanément dans les autres régions. Pour cette année donc, le cap a été donné. Le Minmap dit qu’il faudra procéder à l’identification exhaustive et à la programmation effective des marchés du prochain exercice; que les autorités soient diligentes dans la contractualisation des marchés non pluriannuels au cours des quatre premiers mois de l’année et enfin que les acteurs du système des marchés publics s’adaptent à certaines évolutions à fort impact sur leur secteur dont l’opérationnalisation de la Caisse des dépôts et consignations. Les journaux provisoires des projets du Bip sont aussi attendus. Une bonne programmation est donc le préalable pour le reste de la procédure.
Rater ce préalable donnerait lieu à plusieurs conséquences dont des retards dans la contractualisation des projets, un recours  effréné et abusif au gré à gré vers la fin de l’exercice, des reports de projets, des chantiers abandonnés, comme l’a signalé le Minmap. La catégorisation des entreprises des bâtiments et travaux publics engagée cette année devrait aussi aider à relever le défi de l’exécution des marchés dans les bonnes conditions. Le Minmap a exhorté les acteurs à capitaliser dès 2024, ces premiers résultats de catégorisation dans la contractualisation des marchés relevant des Btp.
Au cours de la cérémonie protocolaire d’hier, on a aussi fait le point de la programmation des marchés au cours de l’année 2023. Sur les 7223 marchés pour un monta...