Gestion des réfugiés : des ajustements nécessaires

Du fait des effectifs grandissant et de la rareté des ressources financières, le gouvernement et ses partenaires ont adopté des solutions plus innovantes pour une prise en charge plus efficace.

Pendant longtemps, le Haut-commissariat des Nations unies pour le réfugiés (HCR) menait ses actions au Cameroun, sur la base d’une planification annuelle. L’aggravation de la situation sur le terrain a obligé l’agence onusienne à procéder à des réajustements en adoptant désormais une planification pluriannuelle. Le plan d’action pour la période 2022-2026 impliquant plusieurs acteurs a ainsi été présenté au public le 20 mars dernier à Yaoundé. En fait, « prenant la mesure de ces défis, le HCR s’est engagé dans une initiative de transformation visant à renforcer sa capacité à remplir sa mission avec davantage d’efficacité et en tenant compte du contexte de réduction des ressources.  Cela passe par la rationalisation et la priorisation des activités », expliquait alors à cette occasion Olivier Beer, représentant résident du HCR au Cameroun. Pour mieux comprendre l’enjeu de cette évolution, il faut jeter un coup d’œil aux statistiques. Notre pays abrite plus d’un demi-million de réfugiés, majoritairement des Centrafricains et Nigérians. C’est le chiffre le plus élevé dans toute l’Afrique centrale. Il s’agit d’hommes, de femmes et d’enfants qui fuit, pour beaucoup, des conflits armés. 
L’hospitalité camerounaise, ainsi que le dispositif d’accueil mis en place avec l’aide de partenaires font du Cameroun, une terre prisée pour ces déplacés contraints à vivre loin de chez eux. Mais ils font aussi planer une forte pression en termes, entre autres, de ressources financières à mobiliser pour leur prise en charge et de sécurité à assurer, autant pour eux que pour les communautés d’accueil. Et malgré toute la bonne volonté et les incitations au départ volontaire, la situation devient de moins en moins tenable. Ceci, d’autant plus que les fonds mis à disposition par les partenaires humanitaires s’amenuisent au fil des années. Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, et le coordonnateur résident par intérim du Système des Nations unies l’ont déploré mercredi dernier lors du lancement officiel du Plan de réponse humanitaire pour l’année en cours....

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