Industrie militaire: Du concret

C’est une preuve par mille de la réalité du processus d’industrialisation que vient d’administrer l’armée camerounaise. Hier, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a procédé à l’inauguration de l’atelier central de confection des armées et de la gendarmerie, installé dans l’enceinte du Centre de formation technique des armées (CFTA), arrondissement de Yaoundé IV. Plusieurs personnalités de rangs différents dont des membres du gouvernement, ont pris part à ce moment historique marquant l’entrée en service de cette unité de production.

L’inauguration de cet atelier dont la capacité de production est estimée entre 700 et 1000 tenues par jour, vient traduire dans les faits la politique d’import-substitution. Le Mindef a d’ailleurs insisté sur ce point, en relevant l’enjeu qui entoure la construction de cette nouvelle entité. Elle va permettre de réduire progressivement l’importation des tenues de l’étranger et surtout, les dépenses y relatives et résorber la dépendance vers les fournisseurs extérieurs. On y voit aussi l’occasion de conquérir l’autonomie des forces armées en répondant aux besoins logistiques générés par les défis sécuritaires actuels et à venir. C’est donc un changement de paradigme qui se concrétise.

Une réalisation appelant plusieurs autres, des autres projets du même acabit sont en gestation et devraient aboutir à la construction d’autres unités de production. Il s’agit de la construction et l'équipement de l'atelier de production des chaussures militaires dont les travaux devraient débuter dans quelques semaines seulement. La construction et l'équipement d'une usine de fabrication des gilets pare-balles, des plaques balistiques de type 4, la production déjà lancée de spécimens de véhicules blindés tactiques au standard Stanag en liaison avec une entreprise locale disposant d'atel...