Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI: La production agricole sur la table

Les ministres et gouverneurs africains des institutions de Bretton Woods, dont Louis Paul Motaze, ministre camerounais des Finances et Alamine Ousmane Mey en charge de l’Economie, se sont réunis avec la direction du Fonds monétaire international (FMI) pour analyser la situation économique et les perspectives du continent africain le 14 octobre dernier à Washington, aux Etats-Unis, dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du FMI. Premier constat : la conjoncture économique mondiale reste délicate avec une croissance qui devrait passer de 3,3% en 2024 à 3,2% en 2025. Ceci « alors que les vents contraires liés à la montée du protectionnisme, à l’incertitude entourant l’action publique et aux tensions géopolitiques soufflent toujours », comme l’ont affirmé le ministre des Finances de la République centrafricaine par ailleurs président du groupe des gouverneurs africains, Hervé Ndoba et la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans leur déclaration de fin de session. Malgré ce contexte international difficile, la croissance en Afrique demeure résiliente et devrait s’établir à 4,2% en 2025, tout comme en 2024, soutenue par le ralentissement de l’inflation (4%) et la mise en œuvre de réformes. De même, les niveaux d’endettement se sont stabilisés autour de 65% du Produit intérieur brut (PIB).

Pour appuyer le secteur agricole mondial, la BM a lancé le 14 octobre dernier, l’initiative « AgriConnect » qui vise à renforcer l’agriculture des petits exploitants, à créer des emplois, ainsi qu’à améliorer la sécurité alimentaire dans le monde. En effet, 80% de la nourriture mondiale provient de petites exploitations, mais une grande partie des producteurs vivent dans la pauvreté. Avec l’ « AgriConnect », la BM compte apporter...