Couverture santé universelle : les attentes sont grandes

C’est déjà le soulagement chez les cibles de la phase I de la Couverture santé universelle (CSU). Premièrement les femmes enceintes. Une contribution de 6000 F (chèque santé) permet de prendre en charge l’ensemble des consultations prénatales, les échographies, l’accouchement, y compris la césarienne si nécessaire, ainsi que le suivi post-natal six semaines après l’accouchement. Une aubaine pour les mamans du Cameroun. Secundo, les personnes vivant avec le VIH. Traitement et examens de suivis sont faits gratuitement. Tercio, les personnes souffrant d’insuffisance rénale. Les séances de dialyse sont faites à 15 000 F l’année, au lieu de 520 000 F avant la CSU. La prise en charge des personnes souffrant de tuberculose est toute aussi gratuite. Les enfants de 0 à 5 ans bénéficient de consultations hospitalières et des traitements gratuits contre le paludisme dans certaines formations hospitalières, etc. Des statistiques récentes obtenues au ministère de la Santé publique font état de ce que plus de 4 millions de personnes sont enrôlées à la Couverture santé universelle. 
Cependant, les attentes sont encore nombreuses. Au sein des villes et villages du pays, de nombreux malades n’arrivent pas toujours à se soigner. Si cette phase I de la CSU a visé les personnes vivant avant le VIH, les femmes enceintes et les enfants entre autres, il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’ensemble de la population attend. « Ceux qui ont les hépatites, les cancers finissent par mourir faute d’argent. Il est temps que l’on passe enfin à l’extension de ce mécanisme afin que chaque personne puisse se soigner quand elle en a besoin, sans être exposée à des difficultés financières », souligne Sylvie Essomba, couturière. Adolphe Wappi, comptable, ajoute : « On s’attend à ce que chaque Camerounais, quel que soit son âge ou son statut professionnel, ait acc&eg...