Exposition: Vision contemporaine à Yaoundé

L’acte VII de cette expo annuelle proposée par la Banque mondiale est un savoureux cocktail de disciplines et d’esprits artistiques.

Une thérapie radicale. Et si ce que l’on était à l’intérieur s’imprimait sur la peau ? Serge Bokamba, peintre autodidacte passé par le dessin avant de croiser la route lumineuse du célèbre plasticien camerounais Boris Nzebo, prône cette notion d’intériorité affichée et assumée. L’artiste de 30 ans, l’un des 16 membres du cru 2017 des plasticiens sélectionnés pour l’exposition vision contemporaine organisée par la Banque mondiale, pose une double problématique sur l’identité. Cet espace qui lui est réservé dans le hall de l’institution située au quartier Bastos à Yaoundé révèle des œuvres friandes de couleurs. Des motifs de tissu pagne s’imbriquent sur les moindres parcelles du corps de personnages dos tourné et regard vers l’horizon, comme pour signifier la profondeur du questionnement. Des tableaux comme « I am not a woman », « Miss Ndop », « Qui suis-je », « Regardez-moi », baignent dans cette réflexion.
Pour sa part, Ruth Belinga prend un bol d’air frais. Ses tableaux transpirent la féminité et l’écologie. Ces deux valeurs encadrent les volets de spiritualité due à la forêt et de lutte contre la déforestation, que l’artiste contemple avec lucidité au fil de son travail. Ce lieu riche de symboliques et de rituels pour nombre de peuples en Afrique, est un des sujets favoris de Ruth Belinga. Sur ses toiles « Nymphomanie », « Code attitude » sans oublier « Cri d’elle », sa croyance en la toute puissance de la nature est incarnée. « Quand on nous enlève ce en quoi nous croyons, on tue notre âme », déclare celle qui s’appelle aussi A...

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