Lutte contre les discours de haine : la grande mobilisation

Aux initiatives d’éradication du gouvernement se greffent les actions énergétiques des acteurs de la société de civile, de l’université et des partis politiques, entre autres, pour encercler et étouffer ce fléau.

La 38e session ordinaire du Conseil national de la Communication (CNC) s’est tenue vendredi dernier à Yaoundé. Elle a abouti à la sanction de Bruno Bidjang de Vision 4 et Parfait Ayissi Etoa de la chaîne de télévision Info TV. Motif : « Défaut d’encadrement et de conduite professionnelle » des débats qu’ils animaient. Respectivement « Club d’élites », le 16 avril, et « Espace miné » le 25 du même mois. Dans un cas comme dans l’autre, l’interdiction d’exercice de la profession pendant un mois fait suite à des propos irresponsables de certains de leurs invités. Lesquels visent à stigmatiser des communautés ethniques et sont de nature à porter atteinte à l’unité et à l’intégration nationales, selon le régulateur. Ces sanctions interviennent alors que les condamnations continuent de fuser au regard la prolifération des discours haineux, tribalistes, violents et xénophobes, menaçant de déchirer le tissu social. La réaction du CNC est une nouvelle preuve que les pouvoirs publics sont décidés à en finir avec ces fléaux. 
D’ailleurs, le régulateur, à l’issue des travaux du 26 mai dernier, a également émis pour la première fois, un avis clair concernant ces maux. Les promoteurs et professionnels des médias doivent ainsi veiller « à la promotion de l’esprit de convivialité dans leurs productions ; au rejet de la violence, de la stigmatisation et de l’exclusion dans leurs différents programmes et publications ; à un encadrement et à une conduite professionnelle de leurs émissions, notamment à caractère interactif, pour éviter toute ouverture à des propos haineux, séditieux ou factieux », indique le communiqué final de ces assises. Cette situation cadre avec l’esprit de la riposte gouvernementale présentée le 17 mai dernier par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi. Une stratégie qui allie répression et sensibilisation. 
Conscients des enjeux, d’autres acteurs sociaux se joignent au fur et à mesure aux pouvoirs publics pour endiguer définitivement le mal. En témoigne le communiqué du secr&eacu...

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