Basketball: la belle histoire d’Apejes dames
- Par Dilian WELLENG
- 12 Jul 2017 09:40
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L’équipe créée officiellement en janvier 2017 a commencé à récolter des lauriers, dominant les clubs établis dans la compétition féminine
Nous sommes en fin d’année 2016. Les échanges téléphoniques s’enchaînent dans les coulisses. Arrière et internationale camerounaise, Siloise Gano a un rêve. Elle le pense, le sent : une équipe de basketball doit naître. Pas question d’avoir ces états de service et passer une saison dans le noir. L’annonce de la dissolution des équipes de basketball à l’Institut national de la Jeunesse et des sports est officielle. La mort dans l’âme la douzaine de joueuses semble désemparée. Très vite, quelques rencontres au campus de l’INJS et voilà Apejes de Mfou basketball créé. Huit joueuses de la défunte Injs sont contactées, sept autres viendront d’ailleurs.
Maintenant, il faut penser aux fonds. Des aînés (Aimé Léon Zang, Jules Kela et Jean Marie Aléokol) sont approchés. Ils adoptent le projet et mettent la main dans la poche.
Vanessa Bouhoum, Majolie Lonteu, Gaëlle Nana, Sandrine Touko ont connu l’empire Injs, mais du côté obscur. Au fil des saisons, elles s’étaient muées en spécialistes du banc de touche. A Apejes, l’une des huit équipes affiliées au championnat national de basketball féminin cette année, elles auront enfin leur moment sous les projecteurs. Y rester au maximum et briller, c’est leur prétention. Pour elles, tout a été rapide cette saison. Vanessa Bouhom, meneur, le traduit ainsi : « L’équipe est née comme cela, il fallait conduire une préparation rapide ; mettre des techniques au point dans la même rapidité. Nous avons eu une semaine pour être championnes du Cameroun. Tout est allé vite ».
Chemin faisant, elles ont conquis le Centre (championnes) de même que le cœur des supporters. Du 19 au 23 juin, en aventure à Buéa (championnat national), des litiges sont ouverts contre elles, notamment contre leur coéquipière Odile Temeze, que reclame le club des Forces armées et police. Apejes est blessé, l’affront doit être lavé. La poussée de colère sera transformée en énergie positive. Ange Lontseu Tsafack, ailière, traduit cela en deux phrases : « We are one.We are not a seperated family ». Dimanche 2 juillet dernier, lors des play-offs aller de la Ligue du Centre, elles enchaînent leur treizième victoire de la saison, toutes compétitions confondues, devant Marik (60-44 points).
La tactique repose sur ses frêles épaules. Cédric Maliki, l’allure nonchalante, silhouette quelconque et la voix fluette sort à peine de son apprentissage. Joueur jusqu’en 2013, il évolue dans l’ombre de Gilles Bouwe comme assistant à Injs messieurs (2013-2016). L’univers des femmes et d’entraîneur titulaire, il le découvre et semble l’avoir cerné avec poigne. Pas de rapport de force. Le coaching est moderne : on se rapproche davantage d’une clinique, un laboratoire où les idées fusent. Les joueuses peuvent parfois tenir une interminable réunion de débriefing après une rencontre pas à leur goût. Chacun prend la pa...
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