Safous: succulentes « prunes »

Malgré l’absence de vergers spécifiques à sa production, les safous abondent dans les champs.

Le safou, fruit communément appelé « prune », est très prisé par les consommateurs. Pour répondre à la forte demande, les « bayam-sellam » s’arrachent les stocks qu’apportent les producteurs, pour les écouler au plus vite. L’urgence découle du fait que ce fruit qui peut aussi être consommé comme légume, est essentiellement périssable.  Le safoutier qui a des racines profondes, réussit sa croissance dans toutes les zones fertiles tropicales du Cameroun. D’après Jean-Pierre Deumeni, chef de service régional de la recherche agricole du Minresi pour l’Ouest, pour avoir une production abondante de safous, il faut savoir sélectionner et mettre en terre les plants. « En implantant le noyau du fruit, on obtient peu de résultats parce qu’étant une plante allogame, le safoutier fleurit par une fécondation croisée. Par la méthode du marcottage, le jeune plant reproduit exactement la plante originelle du safoutier ». Il faut attendre quatre à six ans après la mise en terre pour observer le jeune safoutier produire ses premiers fruits.

Concernant la disponibilité, selon Jean-Pierre Deumeni, « la bonne saison dépend des régions. Il y a des safous dans les régions du Littoral et du Centre dès le mois de février. Au Nord-Ouest et à l’Ouest par contre, ça commence à la mi-juin, mi-juillet. Et c’est comme cela qu’on retrouve les safous pendant près de 10 mois sur les 12 que compte une année, sur les marchés camerounais. Sur la trentaine de formes de safous répertoriées par les experts, il y a les safoutiers indépendants qui produisent à contre saison. C’est une autre raison pour laquelle on trouve les safous presque à chaque période sur le marché ». Un safoutier peut produire en permanence sur une durée de trois mois en moyenne. « En sélectionnant juste les fruits noirs et en les écoulant progressivement, un producteur, selon la variété, peut récolter en moyenne 10 sacs sur un arbre. S’il vend seulement à 10 000 F, il peut encaisser une moyenne de 100 000 F sur un safoutier. Imaginez la recette pour quelqu’un qui a une dizaine de safoutiers dans son champ »,  explique  Thomas Tamedjong, chef service des affaires financières à la délégation régionale du Minader à Ouest, lui-même propriétaire de quelques safoutiers. Il existe plus de 28 variétés de safous au Cameroun. Mais elles ne sont pas toutes développées par le Minresi pour l’instant.

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Malgré l’absence de vergers spécifiques à sa production, les safous abondent dans les champs.

 

Le safou, fruit communément appelé « prune », est très prisé par les consommateurs. Pour répondre à la forte demande, les « bayam-sellam » s’arrachent les stocks qu’apportent les producteurs, pour les écouler au plus vite. L’urgence découle du fait que ce fruit qui peut aussi être consommé comme légume, est essentiellement périssable.  Le safoutier qui a des racines profondes, réussit sa croissance dans toutes les zones fertiles tropicales du Cameroun. D’après Jean-Pierre Deumeni, chef de service régional de la recherche agricole du Minresi pour l’Ouest, pour avoir une production abondante de safous, il faut savoir sélectionner et mettre en terre les...

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